Selon lui, son soubassement n’est rien d’autre que la perte du marché du pélerinage par les marocains, marché se chiffrant à 7 milliards de francs CFA. En réaction contre cela, les marocains sont , à son avis, dans une logique de sabotage de la compagnie puisque l’Etat sénégalais, également actionnaire, a manifesté sa volonté de reprendre la compagnie. La stratégie des marocains est en effet de "fragiliser ASI", de manière à "tuer la compagnie et de "rendre la reprise quasi difficile". Il en veut pour preuve, le remplacement du directeur sénégalais de l’agence de Paris par un marocain, de manière à accaparer recettes de cette agence qui constituent 40% des recettes de la compagnie. Le directeur commercial et marketing sénégalais, a également été remplacé par un marocain, alors que la logique de départ était de "sénégaliser" les cadres de l’entreprise.
La Royal Air Maroc va aussi dans le sens de supprimer les 14 vols rémunérés qu’ASI faisait pour son compte, de manière à la priver de ces recettes. Pour lui, ASI n’aurait jamais dû avoir le déficit qu’il a aujourd’hui puisque l’Etat sénégalais lui a octroyé "toutes sortes de facilités, notamment l’auto-assistance de la compagnie et l’exonération de taxes".
Il estime que les marocains "font la guerre aux salariés et non pas à l’Etat du Sénégal". il ajoute qu’ils vont se battre pour que cette situation cesse puisque si les comptes ne sont pas certifiés le 30 novembre, "c’est la catastrophe". D’ici là, le personnel va se mobiliser, informer les sénégalais, pour sauver la compagnie et leurs emplois. Il conclut en menaçant d’ aller jusqu’à ne plus assister les marocains si ces derniers ne "rétablissent pas la situation".
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