Le Magal de Touba, édition 2006, a été bouclé hier, lundi 20 mars par la traditionnelle cérémonie officielle. Le gouvernement représenté par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, a réaffirmé la volonté du président de la République de décentraliser le canal du Cayor pour solutionner les difficultés en eau de la ville de Touba. Moustapha Saliou Mbacké est revenu sur l’œuvre de son grand père Cheikh Ahmadou Bamba, tout en saluant tout le monde.
La 111e édition du Magal de Touba a vécu. Les rideaux ont été tirés hier, lundi 20 mars à l’occasion de la traditionnelle cérémonie officielle qui a été organisée à la résidence Cheikh Ahmadou Bamba. Le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, a représenté le gouvernement avec une forte délégation ministérielle alors que le Khalife général des Mourides, Serigne Saliou Mbacké s’est fait représenté par son fils, Moustapha Saliou Mbacké. Le spectre de la pénurie d’eau qui a frappé la ville de Touba tout au long du Magal a plané dans cette salle qui abritait la cérémonie officielle. Le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, qui a conduit la délégation officielle, a souligné l’engagement du président de la République, Me Abdoulaye Wade a trouvé une solution pour le problème de l’eau. « Il m’a demandé de vous dire qu’il va tout faire pour que soit amené le canal du Cayor à Touba », a rapporté Me Ousmane Ngom. Selon lui, « cela a été le rêve de Me Abdoulaye Wade, car il l’a théorisé dans son ouvrage intitulé « Doctrine économique du mouridisme » dans lequel il s’inspire des méthodes canadiennes pour la construction du canal de rideau. Ce canal a été creusé par l’engagement citoyen des canadiens ». Le ministre de l’Intérieur a indiqué que « le chef de l’Etat est convaincu que s’il lance un appel pour inciter les populations à creuser ce canal, tout le monde va s’engager ». Après avoir transmis les remerciements et les hommages du chef de l’Etat, Me Ousmane Ngom a salué la sortie du Khalife Général qui renseigne sur l’investissement de 10 milliards dans les domaines de la voierie, de l’éclairage, de la réfection de la Grande mosquée, entre autres. Pour lui, cet acte de Serigne Saliou Mbacké conforte et confirme, non seulement le modèle de bonne gouvernance dont il incarne, mais aussi la force de l’exemple pour la réussite et le développement.
Serigne Moustapha Saliou qui a représenté son père et Khalife général a commencé son discours par une mise au point sur sa présence dans cette cérémonie officielle. « Je ne suis pas là pour succéder mon père, mais plutôt pour représenter pour la forme ». Il a magnifié la cohésion des musulmans du Sénégal tout en reconnaissant qu’ils sont unis par des lieux familiaux ancestraux. Serigne Moustapha Saliou a, également, salué la cohésion des différentes familles religieuses avant d’en venir aux démembrements de la sphère politique sénégalaise. Selon lui, « tous les partis politiques ont été représentés dans ce Magal et sont venus témoigner leur solidarité au Khalife ». Il a tenté de schématiser, d’assimiler le champ politique à une pyramide dont le sommet représente le parti au pouvoir et le reste les autres partis politiques. C’est dans ce cadre, qu’il a salué et remercié tout le monde pour leur engagement et les actes qu’ils ont eu à mener pour le bon déroulement du Magal. Le représentant du Khalife général a, par ailleurs, loué l’œuvre de ses grands parents particulièrement de Cheikh Ahmadou Bamba et à travers lui tous les chefs religieux qui ont eu à marquer l’histoire religieuse du Sénégal.
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