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Le 09 août 2009, le Ministère du Commerce a publié les prix de quelques produits. Le prix du sucre cristallisé est fixé à 625FCFA, le sucre en morceau à 675 FCfa, le savon de 120g à 125FCfa, le savon de 350g à 250 FCFA, la tomate concentrée de 1kg à 1.100 FCFA, celle concentrée de 2kg à 2.500 FCFA, l’huile de fût à 1.000 FCFA le litre, l’huile en sachet à 275 FCfa, le lait en poudre d’origine animale de 400g à 1.400 FCfa, le lait en poudre d’origine animale de 500g à 1.500 FCfa, le lait en poudre origine végétale de 500g à 1.300 FCfa, le lait en poudre en sachet de 22,5 à 25g à 100FCfa. Après la publication de ces prix, le constat c’est que les denrées de grandes consommations sont trop couteuses au Sénégal. Les ménages en souffrent. Et les autorités semblent anesthésiées aux difficultés que vivent les sénégalais. Les prix des denrées n’ont jamais connu de baisse depuis 2000.
AU CÅ’UR DES MARCHES
COLERE DANS LES FAMILLES
L’ETAT AU BANC DES ACCUSES
Confirmant cette augmentation du prix de l'huile, Momar Ndao, président de l'Association de défense des consommateurs (Ascosen), tient l'Etat pour responsable de tout ce qui arrive aujourd'hui aux populations. «C'est l'augmentation que l'Etat avait bloquée dernièrement qui est passée cette fois-ci. C'est lui qui a autorisé la hausse», explique Momar Ndao qui avoue que les consommateurs, au vu du fonctionnement des choses, n'ont aucun rempart et sont abandonnés à leur sort. «La faute de l'Etat dans ces augmentations de prix, c'est d'avoir fait disparaître l'homologation des prix de denrées de première nécessité qui sont toutes devenues aujourd'hui des denrées libres», regrette-t-il. Une manière de faire qu'il trouve «anormale». Parce que «sans homologation, il n'y a aucun moyen de contrôler le prix des denrées». D'où son appel à l'Etat à revenir à cette homologation de toutes ces denrées de première nécessité que sont le lait, le sucre, l'huile, la tomate, le riz etc. Quid des raisons justifiant cette augmentation ? Momar Ndao fait état d'augmentation du prix de l'huile sur le marché international. Un argumentaire qu'il trouve «léger», puisque corrélé à toutes sortes de hausses pour le légitimer. Et le plus grave, dénonce Momar Ndao, c'est que les commerçants profitent de l'absence de communication de l'Etat au moment des augmentations pour surenchérir sur les prix. C'est pourquoi il explique que les nouveaux prix officiels sur lesquels l'Etat est tombé d'accord avec Suneor et Senarh ne dépassent pas 11%. En ce qui concerne d'abord Suneor, le carton de Niinal est passé de 12 000 francs à 12 950 francs, le seau de dosettes de quart de litre de 14 500 francs à 15 500 francs, le carton de 12 pièces de litre de 11 500 francs à 12 600 francs, le fût de 200 litres de 170 000 à 188 000 francs, le fût de 182 litres de 166 500 à 186 400 francs. Une hausse qui est moins importante du côté de Senarh, puisque le seau de dosettes étant vendu par exemple à 12 485 francs et le fût de 182 litres à 181 500. Pointant également un doigt sur l'Etat, le président de la Ligue des consommateurs, le professeur El Hadji Niang, indique : «Il y a aujourd'hui un sérieux problème dans ce pays. Les populations sont laissées à elles-mêmes, à la merci des commerçants. Et tout se passe comme s’il n'y a pas de ministère du Commerce». Selon lui, s'il est possible de hausser un produit sans qu'aucune explication ne soit fournie aux consommateurs, c'est parce que tout simplement les structures étatiques autorisées n'ont pas joué leur rôle. «Quand il y a hausse, considère-t-il, il appartient aux structures étatiques autorisées de communiquer dans ce sens, d'informer les populations. Malheureusement, tout se passe de manière sournoise dans ce pays. Les populations sont laissées à elles-mêmes». Toutes choses qui font dire à Momar Ndao que «ces pratiques suscitent la colère des populations qui sont fatiguées. Elles sont certes stoïques, mais elles vont finir par réagir pour exprimer leur ras-le-bol».
DE L’HUILE SUR LE FEU
La hausse sur le prix de l'huile est confirmée par le directeur du Commerce intérieur, El Hadji Alioune Diouf. Selon lui, le niveau de hausse sur lequel le gouvernement s'est accordé avec les huiliers est de 10%. Rappelant que les huiliers avaient demandé depuis le 27 septembre dernier une augmentation sur le prix l'huile et qu'ils l'avaient bloquée faute de justificatif, M. Diouf explique que ces derniers l'ont finalement apporté. «Cette semaine, ils nous ont présenté un justificatif qui nous a convaincu et nous leur avons accordé une augmentation de 10%», déclare-t-il en soulignant que cela est en deçà de la demande des huiliers qui était une hausse de 23%. «On a jugé raisonnable de fixer la hausse à 10%. Même si la situation est difficile pour les huiliers du fait de la conjoncture, ils ont cas même accepté les 10%», indique M. Diouf. Le directeur du Commerce intérieur ne manque pas de noter que «les prix de l'huile de palme, de l'huile de soja et de tournesol ont également augmenté». «Depuis un an, il n'y avait pas de hausse sur le prix de l'huile, alors qu’il y avait une hausse de l'huile au niveau international», dit-il.
BAISSE LE TRAIN DE VIE DE L’ETAT POUR SUBVENTIONNER LES DENREES
Le président de la République devrait d’abord dégraisser le personnel de la présidence. Ensuite le budget de la présidence doit être revenu en baisse. Dans un de ses numéros, le journal «L’Obs » a révélé que le cabinet présidentiel va engloutir plus d’1,30 milliard de francs contre 1,03 milliard pour l’exercice 2010. Cela s’explique par la hausse du personnel affecté au cabinet de Wade, lequel passe de 144 à 154 personnes dont 12 ministre-conseillers, 23 conseillers techniques, 16 chargés de mission, entre autres. Les dépenses de personnel de la présidence de la République ont augmenté. Elles passent de 3,7 milliards en 2010 à 4,1 milliards en 2011. Le seul cabinet présidentiel engloutit plus d’1,300 milliard de francs contre 1,03 milliard en 2010. Cela s’explique par la hausse du personnel affecté au cabinet de Wade, lequel passe de 144 à 154 personnes dont 12 ministre-conseillers, 23 conseillers techniques, 16 chargés de mission... Le secrétariat général de la présidence, dirigé par Aminata Tall, est également passé de 126 agents en 2010 à 158 pour 2011. Ainsi, 757 millions sont prévus pour le fonctionnement de ce service, soit une hausse de près de 100 millions par rapport à 2010. Pour le carburant, il prévu une dotation journalière approximative d’1,2 million. 446,5 millions sont en effet été prévus pour cette rubrique. Les « Fêtes et cérémonies » vont engloutir 1,3 milliard. Aussi pour le poste de vice-président, qui n’est pas encore pourvu même si la loi a été votée, il est prévu une enveloppe de 163 millions pour son fonctionnement. Une enveloppe répartie entre le « carburant » (19 millions), les «consommables informatiques » (19 millions), les « frais de réception et de d’hébergement » (23 millions) et autres « achats de biens et services » (17 millions). Autre curiosité de ce budget de la présidence, ce sont les 4 milliards prévus pour des « aéronefs ». Ce montant est réparti entre le carburant (755 millions), les « autres assurances » (498 millions) et « l’entretien-maintenance » des aéronefs et navires (2,8 milliards) de francs. Le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil Economique et Social alourdissent les charges de l’Etat. Ces trois Institutions reviennent à plus de 20 milliards chaque au contribuable sénégalais. Leur budget est utilisé pour payer le carburant, les salaires et les frais de mission de leur personnel.
Les sénégalais vivent des situations très difficiles et du côté des tenants du pouvoir, aucune mesure n’est prévue pour baisser les denrées de grandes consommations qui grimpent tous les mois. Il faut ajouter à cela, les difficultés provoquées par les délestages. Et d’autres augmentations ne sont pas à exclure d’ici 2012.
QUELQUES DERIVES LIBERALES
1- Achat d’un avion à 13 milliards de FCFA
2- Nomination de plus de 13 Ministres d’Etat
3- Organisation d’un Festival à 32 milliards
4- Dette des paysans 5 milliards
5- Absence d’une campagne de commercialisation
6- Délestages, hausse du coût de l’électricité etc…
7- Création d’Institutions inutiles comme la Vice présidence, le Sénat et le Conseil économique
Ces errements constituent des risques sur l’avenir du pouvoir de Wade. Car, comme le disent certains, «les Sénégalais n’élisent pas, ils sanctionnent». En 2000, c’est en voulant sanctionner la politique de Diouf qu’ils ont élu Wade. En 2012, ils risquent de sanctionner la politique de Wade en élisant qui ?
Bitimrew.net
13 Commentaires
Lou
En Décembre, 2010 (13:00 PM)Titeuff
En Décembre, 2010 (13:00 PM)Girls
En Décembre, 2010 (13:01 PM)Tex
En Décembre, 2010 (13:02 PM)Lebouc
En Décembre, 2010 (13:02 PM)Dikh
En Décembre, 2010 (13:05 PM)Mimi
En Décembre, 2010 (13:09 PM)2012 n'est plus loin, les urnes vont parler
Sopargni
En Décembre, 2010 (13:12 PM)SOPARGNI AK MACKY SALL
SOPARGNI AK MACKY SALL
SOPARGNI AK MACKY SALL
Aziz
En Décembre, 2010 (13:13 PM)Dioula
En Décembre, 2010 (14:31 PM)Tanor président du Senegal
Tanor président du Senegal
Tanor président du Senegal
Tanor président du Senegal
Tanor président du Senegal
Tanor président du Senegal
Tanor président du Senegal
Khombollois
En Décembre, 2010 (15:08 PM)Fes
En Décembre, 2010 (16:16 PM)Diop Thiès
En Décembre, 2010 (00:58 AM)Participer à la Discussion