A la déception qui a gagné les socialistes faute d’avoir su mener à terme la bataille de Paris, jusqu’à l’évocation par le lauréat du jour de la manière dont l'Alternance s'est passée au Sénégal, le 19 mars 2000 avec en prime «le geste démocratique de Diouf qui a appelé son adversaire Wade pour le féliciter et reconnaître en même temps sa défaite alors que les résultats officiels n'étaient pas encore publiés… » malgré la décision des faucons socialistes de frauder les résultats de l’élection, tout y était pour rappeler aux camarades de Ousmane Tanor Dieng un passé sombre. Une attitude aux antipodes des principes démocratiques qui aurait plongé le Sénégal dans la spirale d’une crise politique à l’issue incertaine.
Si au niveau du parti socialiste, notamment au sein du courant démocratie et justice le triomphe fait par Abdou Diouf à Abdoulaye Wade en reconnaissant les qualités de démocrate du Président sénégalais est sereinement apprécié, par contre les partisans de Ousmane Tanor Dieng y voient une nette démarcation de l’ancien Président du Sénégal vis-à-vis de son ex famille politique qui n’a fait que se renforcer depuis la débâcle de 2000. Malgré les démentis formulés ça et là, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades qui se sont érigés en contempteurs de la démocratie Sénégalaise, n’avaient ménagé aucun effort pour imposer à nouveau Abdou Diouf à la tête du Sénégal. En effet, par la forte «tonalité politique » du discours de Abdoulaye Wade, le chef de l’Etat sénégalais a rappelé sans y avoir l’air, une séquence politique du parti socialiste avec ses logiques d’accaparement du pouvoir qui étaient érigées en règle. En effet, faut t-il le rappeler avant que la mémoire ne se fossilise, tout du Premier secrétaire du Parti socialiste tenait dans la cristallisation autour de sa personne d’une multitude de fonctions. En exerçant le pouvoir de la présidence autour d’objectifs qu’il s’est fixés, le Ministre des services et affaires présidentiels d’alors, super directeur de cabinet, intérimaire de Mamadou Lamine Loum, Tanor est l’homme des objectifs.
Dans ces conditions, l’important dans l’entendement de l’homme est d’arriver à ses résultats, la manière importait peu pour lui. Cette méthode musclée de gestion n’avait pas manqué de secréter des accusations de fraude à chaque échéance électorale. L’autre tendance de la sortie parisienne d’Abdou Diouf est également un véritable pied de nez à l’endroit de toute l’opposition. Cette dernière en s’exprimant sévèrement dans la capitale Française au moyen de supports médiatiques de masse contre ce qu’elle appelle « les méthodes de gestion érigées par Me Abdoulaye Wade (…) » ne pouvait trouver un meilleure démenti que celui venant d’un ancien Président de la République, sénégalais de surcroît qui est venu confirmer l’ascendance politique de Me Wade sur ses adversaires.
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