Dans sa correspondance relayée par Africa N°1, Nkrumah Sané s’est prononcé sur le blocage des négociations de paix en Casamance pour écarter toute responsabilité du chef de l’Etat gambien, Yaya Jammeh, dans ce blocage. Nkrumah Sané de justifier que « la Gambie n’a aucun contentieux frontalier avec le Sénégal ». Le responsable du Conseil extérieur du Mfdc ne s’est pas limité à laver le président Jammeh de tout soupçon, il a désigné le Collectif des cadres casamançais comme responsable de tout ce qui se passe en Casamance. Pour lui, « le processus de paix n’existe que dans l’esprit de ceux-là qui se sont nommés cadres casamançais ».
D’ailleurs, le Conseil extérieur du mouvement rebelle révèle que « le seul but de la naissance de ce collectif, c’est le sabotage systématique de tout processus de négociation qu’auraient engagé le Mfdc et l’Etat sénégalais ». Un travail qui a commencé, de l’avis de Mamadou Nkrumah Sané, par la remise en cause du premier et unique accord de cessez-le-feu dûment négocié et signé le 31 mars 1991 en Guinée-Bissau. C’est dans cette dynamique de sabotage que le Conseil extérieur du mouvement séparatiste casamançais place la pression exercée sur le gouvernement pour l’exclusion de Mamadou Nkrumah Sané de tout processus de négociation.
Pour le Conseil extérieur du Mfdc, « cet acharnement contre son principal responsable est la preuve que c’est lui, Mamadou Nkrumah Sané, que le peuple de Casamance a toujours choisi et aimé voir le représenter aux négociations ». Loin de ces querelles, le maquis continue de s’embraser avec ses guerres fratricides entre factions rivales. Le dernier accrochage entre rebelles remonte à vendredi dernier, quand les éléments de César Atoute Badiate et d’Ismaïla Mandiémé se sont violemment affrontés aux hommes de Salif Sadio. C’est d’ailleurs la supposée présence de ce dernier dans le Nord-ouest qui a ravivé les hostilités entre ces deux camps qui se livrent une guerre sans merci depuis mars 2006.
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