Ceux qui pensaient que ce
fléau des temps modernes n’avait pas atteint l’armée peuvent déchanter.
Lors des épreuves de l’examen professionnel du Cer
tificat inter armes (Cia) des fuites ont été découvertes. L’état-major a
ainsi annulé toutes les épreuves, puis a procédé à une reprise de
l’examen avant d’ouvrir une enquête pour identifier les fautifs. Pour
sûr, le chef d’Etat-major général des Armées, le général Abdoulaye Fall
va prendre des sanctions, si la faute est prouvée.
Les fraudes dans les examens et concours notées depuis quelque temps au Sénégal ont atteint les rangs de l’armée nationale. Cela s’est passé lors de l’examen professionnel du Certificat inter armés communément appelé Cia. Cette année, les épreuves organisées dans les locaux du Lycée Lamine Guèye ont été reprises. Car lors des premiers tests, certains candidats avaient par devers eux les épreuves dites «Questions - réponses». «Dans presque toutes les salles», confient des sources basées dans les rangs de l’armée. Interrogés sur l'origine de ces fuites, certains candidats ont déclaré que c’est un officier supérieur qui leur aurait vendu les épreuves. Mais à ce jour, le nom de cet officier, qui n’a certainement pas agi en solitaire, n’est pas encore connu. Mais on nous a confié, du côté de l’armée, qu’une enquête est en train d’être menée pour mettre hors d’état de nuire cet officier supérieur de l’armée. Finalement, c’est lundi dernier que les épreuves ont été reprises par les candidats, alors qu’elles étaient prévues durant la période du 02 au 05 août. Nos sources confient qu’au début, l'ensemble des candidats à cet examen ont composé sans difficulté. Et lorsque la fuite a été découverte, les épreuves n’ont pas été annulées. Mais c’est trois semaines après le déroulement des épreuves que l’état-major a décidé de faire reprendre l’ensemble des épreuves. Ainsi les officiers en charge de l’organisation de l’examen ont publié une note de service annonçant la reprise de l'examen dans son intégralité. Une décision qui a créé la grogne dans les rangs, car certains candidats estiment qu’il fallait tout juste annuler l’épreuve concernée par ces fuites.
L’armée a ouvert une enquête
Saisi hier sur la question, le colonel Sarr, responsable de la Direction des relations publiques de l’armée (Dirpa), nous a confirmé l’information. Non sans préciser qu’au moment où il parle, on ne peut pas parler d’officier supérieur ou de sous-officier à l’origine de cette fuite. Mieux, on ne peut pas non plus parler de vente d’épreuves. «C’est trop gros de parler de vente d’épreuves», dit-il. Cependant, il annonce que des enquêtes sont en train d’être menées pour identifier les fautifs et les sanctionner. Concernant la reprise des épreuves, M. Sarr signale que c’est pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité que toutes les épreuves ont été reprises.
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