Le Collectif des Imams recommande aux forces vives une alternance contre le régime de Wade. Il estime que c’est la seule voie de salut pour le Sénégal. C’est la solution qu’il préconise après la déclaration du chef de l’Etat contre le dogme chrétien. La sortie du président Abdoulaye Wade contre le dogme chrétien ne cesse d’enregistrer des réactions. Réuni au sein de la structure ‘L’Unité’, le Collectif des Imams, emboîte, à son tour, le pas à d’autres forces vives qui critiquent les déclarations du président Wade.
Il lance ‘un appel solennel à toutes les forces éprises de paix et de justice pour qu’elles s’unissent et travaillent à arrêter le régime en place qui risque de nous conduire vers l’irréparable’, rapporte le communiqué, qui a sanctionné sa rencontre en urgence tenue, jeudi dernier, à la mosquée ‘Mouhamadou Bamba Sall Al Kabir’ à Yoff Tonghor. Le Collectif, qui se penchait sur les rapports entre le régime libéral en place et la religion, invite ‘les musulmans, les chrétiens, les hommes politiques, les hommes religieux et les membres de la société civile à travailler pour une alternance politique’, précise la même source.
Les Imams expriment ainsi leur solidarité à la communauté chrétienne blessée, suite aux déclarations du président Wade. ‘Les propos tenus par le président Abdoulaye Wade n’ont aucun fondement islamique et qu’ils n’engagent que sa propre personne’, soutiennent-ils. Selon eux, les musulmans ont toujours renouvelé leur confiance au président Léopold Sédar Senghor, catholique, qui a dirigé le Sénégal pendant vingt ans. Le Collectif rappelle que le Sénégal a toujours vécu en harmonie religieuse.
C’est ainsi qu’il ‘condamne fermement l’acharnement, du président Wade sur l’église, depuis son accession au pouvoir’. Cependant, le Collectif affirme que ‘l’Islam est une religion respectueuse de chaque humanité, de quelque religion ou non qu’elle soit, qui reconnaît les frères des religions révélées et leur culte’. Avant d’ajouter : ‘Lorsque Jérusalem était sous la domination de l’Islam, le Khalife Seydina Omar avait donné l’ordre aux gouverneurs et aux généraux musulmans de nettoyer proprement les objets de culte à l’intérieur des églises et des synagogues pour que les fidèles chrétiens et juifs puissent y prier en toute quiétude.’
Il souligne également qu’’en temps de guerre, l’Islam interdit de toucher aux églises, aux temples et aux synagogues, ou d’y verser du sang’. Il est interdit d’y mener des actions de violence, même aux alentours. Parce que, soutiennent les Imams, ‘ces lieux sont saints et considérés comme des mosquées’.
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