Analyse - Bayal Sall, Diagne Faye et Bouna Coundoul : des hirondelles dans un océan de déception

Kumasi, 31 jan (APS) - Le Sénégal a été sorti au premier tour de la CAN 2008 sans avoir remporté le moindre match de la compétition.

De ce naufrage collectif de la sélection nationale, on peut repêcher trois à quatre joueurs. Le Sénégal, même s'il n'avait pas la faveur des pronostics, avait largement les moyens de sortir du premier tour.

A l'exception du portier Bouna Coundoul, du défenseur Abdoulaye Diagne Faye et du milieu de terrain, Bayal Sall, l'équipe du Sénégal a montré le plus mauvais de la CAN 2008 avec un jeu fait de longs ballons balancés sur ses attaquants.

Dans son rôle de défenseur central, Diagne Faye qui partait avec un léger retard au vu de sa sortie malheureuse contre Henri Kasperczak lors de la tournée sud-africaine, a rallié tous les suffrages pour son engagement sans faille au cours de la compétition.

S'il est l'auteur de la mauvaise relance qui a occasionné le second but tunisien, le défenseur de Newcastle part avec le sentiment d'avoir pleinement rempli son contrat.

C'est le même cas de figure pour Bayal Sall qui a été certainement le meilleur Sénégalais de cette compétition. Engagé et présent dans le jeu, il préfigure l'avenir de la Tanière qui doit faire sa cure de jouvence pour les futures compétitions.

Plusieurs fois retardée, cette cure de jouvence qui doit emporter une bonne partie de la génération 2002, doit impérativement se mettre en branle.

A côté des deux premiers footballeurs cités, les deux à avoir joué tous les trois matches, on peut ajouter le portier remplaçant, Bouna Coundoul qui a démontré au cours d'une rencontre qu'il n'y a pas de désert derrière Tony Sylva.

Forcé de jouer en l'absence du titulaire sanctionné pour une sortie nocturne, Bouna Coundoul a assuré et rassuré ses partenaires de la défense en sauvant trois ballons de but et en maîtrisant parfaitement ses sorties au pied.

Dans la génération de 2002, seul Henri Camara a montré encore de l'envie dans cette sélection. Et on peut y ajouter Diomansy Kamara, arrivé en 2003 en compagnie de Guy Stephan.

Pour les autres, leur performance est en deçà de ce qu'on pourrait attendre d'un joueur international dans une compétition aussi relevée que la CAN. Mieux encore leur implication pour sortir le Sénégal a fait défaut au cours de toute la compétition.

SD/AD