Dakar, 23 mai (APS) - Le ministre de la Famille et de la Solidarité nationale, Ndèye Khady Diop, a invité les jeunes filles âgées de 10 ans et celles âgées de 20 vingt ans, n’ayant jamais eu de rapport sexuel, à faire les trois vaccins préventifs contre le cancer du col de l’utérus.
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Le ministre de la Famille s’exprimait vendredi lors d’une conférence sur le thème : ‘’la vaccination des femmes contre le human papilloma virus (HPV) dans la prévention du cancer du col de l’utérus’’ à l’initiative de l’Association des femmes médecins du Sénégal (AFEMS).
‘’Ce cancer est véritablement très dangereux, parce qu’on nous apprend que toutes les deux minutes, il y a une femme qui en meurt’’, a affirmé le ministre de la Famille. ’’Il faut nécessairement prévenir et dépister très tôt cette maladie’’, a-t-elle ajouté.
Ndèye Khady Diop a en outre relevé la cherté du vaccin, estimant que pour réussir la cure, il faut au moins trois vaccinations qui tourneraient autour de 300 000 francs CFA.
C’est pourquoi ‘’notre rôle serait de faciliter l’accès de ce vaccin à beaucoup de femmes’’, a-t-elle poursuivi en sa qualité de ministre chargé des questions féminines et de développement social, .
A ce propos, elle soutient avoir, avec son staff, ’’beaucoup d’idées qui ne seront pas dévoilées, mais qui seront toutefois partagées et échangées avec les médecins responsables de la vaccination du cancer du col de l’utérus, ainsi qu’avec l’Association des femmes médecins du Sénégal.
‘’Il y a quelques années, des Fondations ou des Fonds ont supportés des vaccinations qui coûtaient chères au début, mais qui, à la fin, se sont avérées accessibles à tous’’, a souligné Ndèye Khady Diop’’ avant d’ajouter : ’’nous allons les rencontrer en privé et discuter avec eux sur la faisabilité de nos idées et, après cela, nous ferons une restitution de ce qui en est ressorti’’.
Le docteur Nabou Bâ Diakhaté, présidente de l’Association des femmes médecin du Sénégal (AFEMS) a elle émis son souhait de voir ce vaccin intégrer le Programme élargi de vaccination (PEV).
Selon Mme Diakhaté, c’est à effet que cette conférence a été organisée, pour communiquer avec les populations, les associations, les décideurs afin que ce défi puisse être relevé, sachant que c’est un problème qui intéresse les membres de l’AFEMS, d’abord en tant que femmes, mais également, en tant que médecins.
‘’Quand on dit que c’est une maladie grave qui cause la mort d’une femme toutes les deux minutes et que plus de la moitié des cas sont détectées dans les pays sous développés comme le nôtre, nous nous rendons compte qu’il vaut mieux prévenir que guérir’’, a relevé Dr Nabou Ba Diakhaté, par ailleurs chirurgien.
Elle a souligné la nécessité de communiquer autour de l’existence de ce vaccin au Sénégal, de sa disponibilité partout dans le pays et de son accessibilité en terme de coût.
LTF/ADC
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