Après la hausse des prix du lait, du sucre, du riz ou encore du gaz, voilà l’huile qui entre dans la danse. Encore une mauvaise nouvelle pour les chefs de famille.
Depuis trois jours, l'huile, ce produit très sollicité pour la préparation du repas a connu une hausse. Le fût de 200 litres a connu une hausse de 8.500 Fcfa, le bidon de 20 litres augmente de 1.100 Fcfa, celui de 5 litres coûte désormais 3.800 Fcfa. Cette majoration du prix de l'huile qui vient compléter cette longue liste des denrées alimentaires qui vont crescendo. "C'est la catastrophe", fulmine le chef de famille, rentré à quelques encablures du marché de Fass de Lorme. Et notre interlocuteur de poursuivre " Il faut que l'État intervienne. Je suis désolé.
Le riz, le sucre, le lait, le gaz, le carburant, le transport... tout a augmenté. Dans quel pays sommes nous ? Il y a de quoi à se donner la mort. Et les jeunes ont raison d'aller se suicider en mer. Plus d'espoir de vivre dans ce pays". Très remonté contre la cherté de la vie, Ousmane Diatta estime que dans quelques années, le Sénégalais moyen ne pourra plus s’acheter à manger. Les populations ne peuvent pas continuer à supporter cette flambée inexpliquée des prix. C’est du moins l’avis de certains consommateurs à l'image de Mme Oulèye Sall, environ la quarantaine.
Rencontrée devant une boutique à Fass de Lorme elle témoigne : " Les populations souffrent énormément. Nous ne pouvons pas continuer à supporter des prix qui grimpent tout le temps. Que les autorités cessent de nous tourner dans la farine. Que la population réagisse, sinon nous allons vers une mort programmée". Selon elle, le pire est à venir. "Le plat sénégalais sera désormais affecté. Il ne va plus garder sa saveur d'antan. Et ce qui est grave, nous n’allons plus manger à notre faim". Pour les commerçants et les grossistes, la balle est dans le camp des décideurs."Nous avons parfaitement respecté la mesure prise par les autorités.
Il y a trois jours que l’on m'a appelé pour me dire d'augmenter le prix. Nous vendons maintenant un litre d'huile à 800 Fcfa, le sachet de Ninal à 225", nous confie un boutiquier au marché Gueule-Tapée. Et pour Babacar Diallo, "la hausse avait des répercussions sur la vente de l'huile. Nos clients se lamentaient très souvent. C'est vrai que nous sommes des commerçants, mais avant de l'être nous sommes d’abord sénégalais comme tout le monde.
Donc, cette hausse nous inquiète aussi". Poursuivant notre randonnée, le constat est quasiment le même dans les autres boutiques. Au marché de la Médina, un grossiste se laisse aller :" Ce n'est pas de notre faute. Nous respectons la mesure prise par les autorités. Seulement, j'espère qu'ils feront tout pour ne pas handicaper la vie des Sénégalais. Nous ne pourrons pas tenir si aucun effort n'est fait". Moussa Sow pense que la situation mérite une concertation avec tous les acteurs pour trouver une solution définitive.
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