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"Evidemment, la crise de l’énergie n’échappe pas aux partenaires que nous sommes puisqu’elle se trouve sous les feux de l’actualité sénégalaise", a-t-il dit à l’ouverture de la sixième réunion du Groupe consultatif pour le Sénégal.
La crise de l’énergie se traduit pour les populations sénégalaises, pour les usines et les sociétés et même pour le secteur public "par des coupures et délestages fréquents", a déploré M. Tall.
"Les subventions visant à atténuer les pertes de la SENELEC (société nationale d’électricité) ont plombé les finances publiques en 2006, entraînant (...) une baisse de la croissance économique et surtout une baisse des fonds alloués aux dépenses sociales, notamment l’éducation et la santé".
Répondant aux critiques de la BM et du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation du secteur énergétique au Sénégal, le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré a annoncé un plan de réhabilitation qui prévoit des investissements de plusieurs milliards de F CFA d’ici à 2012.
"Un programme d’investissements de 520 milliards de F CFA est en cours pour renforcer les capacités de production de 600 MW et réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole à travers la diversification des sources d’énergie", a dit M. Soumaré.
Après avoir assuré que la lettre de politique de développement du secteur sera actualisée et validée avec tous les partenaires, le Premier ministre a indiqué que les discussions seront poursuivies sur les changements institutionnels prévus au niveau de la SENELEC avant de souhaiter que l’investissement privé trouve sa place dans le nouveau dispositif.
"Nous avons besoin dans ce secteur de l’investissement direct étranger pour une meilleure satisfaction de la demande au moindre coût", a encore dit M. Soumaré, estimant que le Sénégal doit, en tout état de cause, envisager les énergies nouvelles et renouvelables, dont le biocarburant.
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