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Selon lui, des incertitudes demeurent, toutefois, du fait des risques que la reprise économique mondiale soit plus hésitante que prévue, de la menace de nouveaux problèmes dans le secteur de l’énergie et des contraintes de financement qui limitent la marge de manœuvre budgétaire du gouvernement. ‘Le taux d’inflation annuel, négatif depuis plus de six mois, devrait revenir peu à peu à environ 2 %’, a-t-il rassuré. Il a, par ailleurs, souligné, dans sa déclaration, que la conjoncture économique difficile a compliqué la mise en œuvre de certaines mesures du programme économique et financier du gouvernement. Toutefois, a-t-il précisé, ‘la plupart des critères d’évaluation quantitatifs ont été respectés, y compris celui relatif aux instances de paiement qui limite les retards de paiement de l’État, et les principaux repères structurels ont été tenus’. Cependant, le déficit budgétaire global a été plus élevé que prévu dans le programme en 2009, atteignant 5 % du Pib. Les recettes ont été insuffisantes, en raison principalement des arriérés d’impôts des entreprises publiques (surtout Senelec) et des dépenses courantes ont été plus élevées que prévues. Dès lors que la reprise s’affermira, les mesures de relance budgétaire qui ont été utilisées pour atténuer l’impact de la crise seront progressivement levées, de sorte que le déficit revienne à l’objectif à moyen terme de 4 % du Pib, qui est compatible avec la viabilité de la dette. Ainsi, pour atteindre cet objectif, le chef de la mission estime nécessaire ‘de contenir les dépenses non prioritaires, grâce à une saine gestion des finances publiques. En 2010, le déficit budgétaire devrait rester inférieur à 5 % du Pib’.
Selon la mission, des avancées pour l’essentiel satisfaisantes ont été accomplies sur le front des réformes structurelles. L’Etat a entrepris d’apurer les engagements extrabudgétaires et la dette des agences et institutions publiques et entend, sur la base d’un examen minutieux, régulariser les dépenses passées qui n’avaient pas été budgétisées.
Le prompt remboursement de ces engagements, accompagné d’un processus transparent et publiquement expliqué, est indispensable pour que les relations financières entre l’État et le secteur privé reviennent à la normale. ‘Les initiatives axées sur la gestion des finances publiques, l’élaboration de plans d’action pour le secteur financier et pour les dépenses fiscales progressent dans l’ensemble conformément aux engagements du programme’, a souligné la mission précisant être préoccupée par ‘la lenteur des progrès de la réforme du secteur de l’énergie’. ‘Pour rehausser le potentiel de croissance du Sénégal, il faudra que les autorités accélèrent la mise en œuvre de leur stratégie de croissance, en donnant la priorité à l’amélioration de la compétitivité en créant un climat plus propice aux affaires et à des améliorations supplémentaires de la gouvernance’, a suggéré la mission dans sa déclaration.
Par ailleurs, elle a souligné qu’une vaste réforme du secteur énergétique doit être mise en œuvre sans plus de délai, en étroite coopération avec les partenaires au développement, afin de limiter la charge budgétaire significative et les risques économiques et financiers liés à ce secteur. Aussi, il importe de remédier aux goulots d’étranglement au niveau des approvisionnements énergétiques, d’accroître l’efficacité opérationnelle de Senelec et de faire en sorte que les tarifs et la grille tarifaire correspondent au coût véritable de la production d’électricité, tout en protégeant les couches les plus vulnérables.
(Nettali)
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