L'arène va vers un combat dont l'issue sera déterminante dans sa reconfiguration. Pour «Tyson», qui cherche sa revanche sur «Yékini», un succès serait sans aucun doute l'un des plus hauts-faits d'armes de sa carrière et une des plus belle page de l'histoire de la Génération Boul Faale.
Les amateurs retiennent leur souffle. Mais demain, il fera forcément jour. Notamment, du côté de la Génération Boul où le retour du leader Mohamed Ndao «Tyson» suscite toujours des commentaires. Face à Yakhya Diop «Yékini», le chef de file de l'écurie Boul Faale compte réaliser un exploit inédit : mettre fin à l'invincibilité du «Roi des arènes» et prendre une revanche sur un adversaire qui, un certain 1er janvier 2007, l'avait humilié.
Il y a en effet beaucoup de taches noires que «Tyson» doit effacer s'il veut réellement marquer l'Histoire. Son nom a été bien sali lorsqu'il s'est illustré par une honteuse fugue, lors de son combat revanche contre «Bombardier». C'était le 7 janvier 2007, au stade Léopold Senghor. Par la force des choses, il retourne ce dimanche sur le lieu du crime. Un lieu qui, apparemment, ne semble pas lui réussir. C'est en effet, dans ce même temple du football sénégalais, transformé en arène pour la circonstance, que l'enfant de Ndangane a courbé l'échine face au chef de file de l'écurie Ndakaaru. Et dans quelques heures, les deux colosses vont en découdre de nouveau.
La tâche est d'autant plus difficile que si «Tyson» réussit un bon résultat, il inscrira la plus belle page de l'histoire de la lutte traditionnelle avec frappe. Ce combat à quitte ou double entre les deux mastodontes de l'arène intéresse plus d'un observateur. Tout le monde, y compris «Tyson», a tenté de déloger le «Roi». Mais jamais un prétendant au trône n'a réussi à escalader le mur hérissé de barbelés de sa cour.
En 13 ans de présence dans le milieu, «Yékini», «Roi» invaincu, veut demeurer le meilleur lutteur des 50 ans d'Indépendance du Sénégal. Comme du reste son adversaire du jour, à qui le promoteur Gaston Mbengue a permis de retrouver sa famille naturelle. En effet, alors qu'il était sous le coup d'une sanction du Comité national de gestion (Cng), qui l'a suspendu pour trois ans, «Tyson» a détourné les regards de ses nombreux admirateurs en devenant «Cheikh» de la confrérie Niassène. Et il a fallu la médiation de bonnes volontés pour que cette sanction exemplaire soit levée.
Si l'annonce du retour de «Tyson» pour un second défi face à la terreur des arènes avait été faite un 1er avril, d'aucuns auraient certainement cru à un gros poisson. Et pourtant, le hasard a fait que c'est en avril que le Pikinois fait son «come-back» dans l'arène. Et ce n'est pas à n'importe quelle date. Le 4 avril 2010, jour de commémoration de l'accession du Sénégal à la souveraineté internationale, marque aussi une symbolique. Celle du cinquantenaire de l'Indépendance du pays de la Téranga. Un grand moment de gloire pour le vainqueur qui s'imposera comme le véritable «Roi des arènes».
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