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Le plus jeune de la dynastie (il n’a que 48 ans) gère la branche engrais et produits chimiques, a vendu la branche ciment à Lafarge, détient des participations dans Orascom Constructions Industries. En janvier dernier, il a annoncé une jointventure avec Morgan Stanley pour investir dans un fonds dédié aux infrastructures au Moyen Orient et en Afrique. Nassef Sawiris devance son père, Onsi Sawiris, 80 ans et une fortune évaluée à 3,1 milliards de dollars. Classé au 307e rang mondial, le fondateur de la dynastie a bien assuré la relève avec trois fils occupant des positions de leader dans les télécoms, le tourisme, la chimie et la finance.
Le dernier milliardaire de la famille, Naguib Sawiris, 374e rang mondial, préside aux destinées d’Orascom. A la tête d’une fortune de 2,5 milliards de dollars, il a investi notamment en Italie et en Grèce et cherche à racheter l’opérateur Serbe Telekom Srbija. La troisième fortune africaine évaluée à 5 milliards de dollars revient à Oppenheimer & family (154e rang mondial), qui contrôlait encore, il y a peu, De Beers, le plus grand producteur de diamants au monde. Le groupe détient un bloc dans le géant minier Anglo American et, entre autres, la réserve de Tswalu Kalahari.
Quant au Sud-Africain Patrice Motsepe, première fortune noire du pays de l’arc-en-ciel, il dispose avec 2,3 milliards de dollars de quoi reconstruire tout le bidonville de Soweto dont il est originaire. Classé 421e rang mondial, il a gagné en 2009 environ 1 milliard de dollars. Avocat de formation, il fut le premier Sud-Africain noir à être directeur associé du cabinet Bowman Gilfillan à Johannesburg avant de se lancer dans les mines. Fondateur d’African Rainbow Minerals, M. Motsepe est le symbole du Black Economic Empowerment (Bee), du nom de cette loi qui oblige les entreprises sud-africaines à ouvrir leur capital d’au moins 26 % à des entrepreneurs noirs.
Egalement dans le hit parade africain, Johann Rupert & Family (également 2,3 milliards de dollars, 421e rang mondial) à la tête du groupe Richemont, qui détient Cartier, Dunhill et d’autres marques de luxe. En Afrique du Sud, le groupe possède la holding Remgro, des parts dans la banque d’affaires Ven Fin. Depuis le mois de décembre, Johann Rupert est élu chancellier à l’université de Stellenbosch. La famille Rupert détient aussi des vignobles ainsi que deux célèbres domaines, Ruper & Rothschild et L’Omarins ainsi que des clubs de golf. Avec 2,1 milliards de dollars, le Soudanais Mo Ibrahim reste dans le top ten des milliardaires africains. Le fondateur de Celtel est classé 463e mondial, au même rang que le nigérian Aliko Dangote, président de Dangote Sugar, qui a bien résisté à une année 2009 difficile où il a eu à s’expliquer de ses rapports avec certaines banques nigérianes.
Le magazine Forbes a établi hier, son classement des plus grandes fortunes au monde. Même si les Américains continuent de dominer dans cette catégorie de fortunés avec 40 % du classement, il reste que Bill Gates est détrôné par le milliardaire mexicain Carlos Slim.
Le classement 2010 Forbes des milliardaires place le Mexicain Carlos Slim à la tête des plus grosses fortunes du monde. Cela, en reléguant à la seconde place, Bill Gates qui a longtemps occupé cette position. Ainsi, à 70 ans, l'homme le plus riche du monde, le Mexicain Carlos Slim s'assoit sur une fortune de 39, 2 milliards d'euros (soit 25.713.514.400.000 Cfa). Pour dire que le principal enseignement de ce classement 2010, demeure l'entrée en force d'un milliardaire issue d'un pays émergent. Ce qui fait que l'ordre jusqu'ici respecté consacrant les fortunés des grandes puissances occidentales a été bouleversé. Même si en 1994, un Japonais avait été classé première fortune mondiale.
Pourtant Slim s'était positionné à la prestigieuse troisième place de ce classement en 2009. Mais sa fortune qui fait de lui l'homme le plus riche de la planète, est le fruit d'un travail entamé dès le plus bas âge. ‘A dix ans, il s'affairait déjà dans le commerce de sodas au sein de sa famille, avant de se frotter aux rudiments du monde des affaires’, révèle le magazine.
Aujourd'hui, Carlos Slim nage dans une immense fortune qui s'étale dans plusieurs domaines. ‘Presque tous les grands magasins mexicains lui appartiennent, de même qu'il détient le plus grand opérateur télécom du pays, sans compter les hôtels, restaurants, et autres entreprises Btp agissant dans le domaine de l'exploitation pétrolière’, poursuit le magazine Forbes. Mais d'aucuns soutiennent qu'il aura profité de la crise financière qui sévit depuis 2008, car l'homme serait ‘un spécialiste du rachat d'entreprises en difficulté’. Même si sa prospérité s'est véritablement déclenchée au début des années 1990.
Derrière lui se positionnent, respectivement, le magnat de l'informatique Bill Gates de Microsoft qui avait posé sa suprématie dans le classement des plus grandes fortunes du monde ainsi que Warren Buffet de Berkshire Hataway. Le magazine précise toutefois qu'ils auraient perdu leur place à cause de ‘leurs dons massifs à des œuvres philanthropiques’. Comme pour dire que la crise financière n'a pas tellement déplumé les traditionnels milliardaires de la planète. On en compte 1011 dans le monde représentant une fortune globale de 3600 milliards de dollars contre 793 et 2400 milliards de dollars en 2009. Les Etats-Unis, bien que détrônés de la première place, mènent le peloton de tête avec 403 milliardaires et 40 % du classement mondial. L'autre révélation de taille est sans conteste l'entrée en force, dans le club des dix plus grandes fortunes, du Français Bernard Arnault, le Pdg actionnaire de l'entreprise de luxe Lvmh. Cela, en passant de la quinzième à la septième place avec 27, 5 milliards de dollars contre 11,5. Un bond qui fait de lui, par la même occasion, la plus grosse fortune de l'espace européen.
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