Campagne médiatique internationale : la communauté mouride dit son ras-le-bol

La communauté mouride se dit victime d’une campagne médiatique qui viserait à nuire à son image, selon un communiqué émanant des services de communication du Khalife général, la plus haute autorité de cette confrérie basée à Touba, centre du Sénégal. La cellule de communication de Serigne Bara s’insurge contre le fait que leur confrérie fait toujours «  la une des journaux » avec un contenu « abject, sans lien avec le titre, n’ayant rien à voir avec la réalité, juste à des fins commerciales ». 

Des articles «  commandités par des bailleurs de fonds » souligne le communiqué, donc revêtu du caractère le plus officiel, font «  leurs choux gras » sur la ville de Touba,  qui serait un haut lieu de blanchiment de l’argent sale. A la Télévision, surtout sur l’international (reportage de M6), la communauté mouride est assimilée à des vendeurs à la sauvette, des receleurs, au service d’une hiérarchie maraboutique, s’offusquent les mourides. Au niveau national, la couverture des activités économiques, des richesses cultuelles et culturelles de la ville de Touba, n’intéresse aucune télévision. Seuls les « Magals » sont couverts, sous l’angle festif. A la radio, les émissions interactives n’épargnent pas les mourides, qui auraient investi «  keur serigne bi », non pas  à des fins humanitaires pour y vendre des médicaments à bas prix, mais de la drogue et autres produits interdits, poursuit le communiqué. . « Aujourd’hui, encore, il ne se passe pas un jour, sans que les mourides ne soient pas brimés, caricaturés, insultés, stigmatisés. Ils font toujours l’actualité, mais toujours sous un jour sombre… Sur Internet, le khalife est lui-même insulté .Nous disons, ici et maintenant, que ça suffit, il faut mettre un terme à cette dérive et les journalistes sont les premiers interpellés », rappelle la cellule de communication du khalife. Le communiqué énumère un ensemble de mesures qui visent à lutter contre cette campagne destructive, tout en espérant ne pas « en arriver là ».
La cellule propose, pour protéger l’image de la communauté, la mise en place d’un institut de développement et le lancement d’une chaîne de télévision.