Démarrage du championnat, unification de la famille du foot… : Ces chantiers qui attendent Mamadou Diagna Ndiaye

Nommé par l’Etat du Sénégal à la présidence du Comité de normalisation du football (Cnf) sénégalais, le président du Comité national olympique sportif sénégalais (Cnoss), Mamadou Diagna Ndiaye doit impérativement faire démarrer le championnat national, actualiser les organes de direction du football sénégalais, en mettant notamment les personnes ressources qu’il faut à la tête des différents démembrements.

‘Plébiscité’ à la tête du Comité de normalisation du football (Cnf) sénégalais, Mamadou Diagna Ndiaye a tout un chantier à défricher pour remettre sur les rails le football sénégalais miné par une crise profonde. D’un simple sport de loisir, le football est devenu, de nos jours, une affaire d’Etat. Et c’est pour cette ‘raison d’Etat’ que le gouvernement du Sénégal a retiré, le 31 mars dernier, la délégation de pouvoirs qu’il avait confiée à la Fédération sénégalaise de football (Fsf) pour instituer ce Cnf présidé par le président du Comité national olympique sportif sénégalais (Cnoss). Mamadou Diagna Ndiaye n’aura pas de temps à perdre, ne devra s’attendre à recevoir aucun cadeau de la part des férus du ballon rond.

Bien qu’il soit arrivé à la tête du football sénégalais à un moment où la situation de ce sport est catastrophique, Mamadou Diagna Ndiaye a une obligation de résultat. Pour ce faire, il doit tout d’abord s’atteler à l’unification de la grande famille du football sénégalais déchirée, depuis bientôt deux ans, en deux entités antagoniques. De même, sans perdre de temps, il devra faire démarrer les différents championnats nationaux, d’autant que les principaux acteurs, les footballeurs, sont impatients de fouler les différents stades. En effet, le patron du Cnoss arrive à un moment où aucune catégorie ne joue au Sénégal à cause de l’absence d’une réelle volonté politique. Diagna Ndiaye hérite ainsi d’une discipline marquée, selon les mots du secrétaire permanent du Cadre de concertation des présidents de club (Ccpc), Ass Mamoune Sèye, par ‘une opacité totale dans ses modes d’administration et de gestion’. Il s’y ajoute, martèle-t-il, que ‘les moyens injectés dans le football sénégalais sont insuffisants et mal utilisés’. Ce qui fait que ‘le football sénégalais est toujours dans l’amateurisme. Par conséquent, il y a aussi une absence d’éthique, d’équité, de régulation, de démocratie et de transparence’.

Indiquant la voie à suivre pour sortir le football sénégalais de l’ornière, le secrétaire permanent du Ccpc et secrétaire général de l’Asc les Jaraaf de Dakar suggère à Diagna Ndiaye d’’instaurer une politique concrète et planifiée. Il doit faire en sorte que le secteur privé soit bien impliqué afin de mener à bien la promotion du football sénégalais’. Appelé à disserter sur les assises nationales du football sénégalais en vue, Ass Mamoune Sèye donne sa langue au chat. ‘Parce que nous ne connaissons pas le contenu, ni les orientations, ni les termes de références’, se démarque-t-il sans aucun autre commentaire. Se limitant seulement à dire que ‘l’Etat doit assurer pleinement ses responsabilités après l’évaluation de la défaillance notée sur toute la ligne. Il doit aussi prendre les textes législatifs et réglementaires afin d’accompagner la réforme du football sénégalais’.

Pour promouvoir davantage la petite catégorie, les acteurs invitent, de leur côté, le nouveau patron du football sénégalais ‘à encourager et soutenir les écoles de formation qui allient le sport et les études. Des initiatives qui permettraient d’avoir à l’avenir des footballeurs patriotes pour éviter ce que les gens ont constaté au Ghana lors de la dernière Can jouée du 20 janvier au 10 février derniers’.