« Mieux vaut prévenir que guérir », dit l'adage. La poliomyélite est de retour au Sénégal. Deux (2) cas ont été décelés dans la région de Joal, pour sonner l'alerte au point de déclencher une vaste campagne de vaccination, au profit de tous les enfants de 0 à 5 ans. En prenant les devants, le ministre de la Santé et de la Prévention médicale, Modou Diagne Fada, entend circonscrire le mal et organiser la riposte sur la base de trois campagnes étalées entre mars et avril. La première sera donnée par le Premier ministre, ce samedi à Pikine. Hors de nos frontières, les pays frontaliers et ceux de la Cedeao ne seront pas en reste, avec des journées synchronisées sous l'égide de l'Oms, de l'Unicef et des partenaires au développement.
Sensibilisation et implication des guides religieux !
L'éradication de la poliomyélite est un vœu pieux, caressé par l'Organisation Mondiale de la Santé. En 1999, l'adoption d'une nouvelle résolution a demandé l'accélération du processus d'éradication.
En 1988, 350000 cas ont été enregistrés, paralysant chaque jour plus d'un millier d'enfants. Les pays dans lesquels la maladie persiste sont le Pakistan, l'Afghanistan, l'Inde et le Nigeria.
Le Sénégal est certifié « pays exempt de poliomyélite ». Pour autant, la bête est revenue à la surface, avec un premier cas décelé en janvier. Après diagnostic, les analyses sont envoyées en Afrique du Sud, précisera Modou Diagne Fada. Pour réussir sa mission, rien de tel que d'impliquer les leaders d'opinion. Les chefs religieux sont donc appelés à jouer leur partition.
S'agissant de la poliomyélite, Modou Diagne Fada parlera de « maladie handicapante », avant de préciser : « On a mis en place un dispositif de veille, car elle sévit dans la sous région ». Le respect des normes communautaires exige la libre circulation des personnes et des biens, il faudrait donc en tenir compte en faisant une vaccination intégrale des populations, pour les débarrasser complètement de la maladie ». Justifiant la campagne à l'échelle nationale, le ministre de la Santé et de la Prévention médicale renseignera que : « les conditions sont réunies et les partenaires apporteront les moyens ». Et Modou Diagne Fada d'ajouter que : « la vaccination concerne toutes les régions médicales du pays et durera trois (3) jours. La première opération débute les 6, 7et 8 mars ; la seconde phase les 27, 28 et 29 mars ; enfin, la 3ème phase est prévue aux dates des 24, 25, 26 et 27 avril. Toute l'administration territoriale est informée, puisque il y aura des équipes fixes dans toutes les structures de santé et des équipes mobiles qui feront du porte-à-porte ».
Enfin, Modou Diagne Fada a lancé une mise en garde aux parents réfractaires : « le droit à la vaccination est reconnu par la constitution et il s'agit d'une des libertés publiques ».
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