
Le déploiement des troupes de la Mission de la Cedeao au Mali (Micema) traîne toujours. La mise en place des modalités pour l’intervention militaire tant attendue n’a pas encore permis de précipiter les choses. D’autres paramètres sont aussi à prendre en compte pour la réussite de cette mission. C’est pour cette raison que le Cemga, Abdoulaye Fall a dit au Président Macky Sall que le Sénégal n’est pas prêt à envoyer des troupes tant qu’il n’y aura pas de moyens militaires aériens. Des moyens qui permettent aux troupes de progresser sans dégâts.
Le déploiement des troupes de la Mission de la Cedeao au Mali (Micema) à Bamako et dans le Nord du pays peine toujours à se faire. La réunion des Chefs d’Etat majors généraux des armées des pays de la Cedeao tenue à Abidjan au courant du mois de juin et le 41e sommet des chefs d’Etat et des gouvernements des pays-membres de la Cedeao à Yamoussoukro le 29 juin dernier, qui portaient essentiellement sur la crise au Mali, n’ont pas encore été décisifs. Plusieurs raisons expliquent aujourd’hui le retard observé dans le déploiement des éléments de la Force en attente de la Cedeao (Fac). Il y a eu d’abord l’absence de réponse favorable de la part du Conseil de sécurité des Nations-unies à la demande formulée par la Cedeao pour obtenir une autorisation d’intervenir dans le Nord du Mali pour déloger les rebelles et les islamistes de cette partie du pays.
Mais, en dehors de cela, il faut noter que les autorités militaires sénégalaises semblent avoir des réticences par rapport à l’envoi de troupes pour affronter les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et les islamistes d’Ansar Dine et ceux de l’Aqmi. Selon des sources bien au fait de ce dossier, le Chef d’Etat major général des armées du Sénégal, le général Abdoulaye Fall a dit au Président Macky Sall que le Sénégal n’est pas prêt à envoyer des éléments au Mali tant qu’il n’y aura pas de moyens militaires aériens. Le Général Fall a dit clairement que pour engager des troupes sénégalaises dans cette opération, il y a des préalables à satisfaire d’abord. D’ailleurs, cette position avait été, ajoutent nos interlocuteurs, discutée par les Cemga au cours de leur réunion au mois de juin dernier à Abidjan. Elle a fait aussi, informe-t-on, l’objet de discussions entre les chefs d’Etat à Yamoussoukro. Le Cemga motive son opinion par le fait que les rebelles et les islamistes sont bien armés et qu’ils disposent de batteries anti-aériennes. Ceci dit, il prône un soutien aérien pour pouvoir pilonner les positionnements des islamistes et autres rebelles. Et, pour ce genre de soutien, les Etats-unis et la France semblent être les seuls qui en ont les possibilités. C’est dire donc que ce dossier sera aussi au centre des discussions entre Macky Sall et son homologue français, lors de sa visite aujourd’hui à l’Elysée. Le Président Sall va certainement demander à son homologue, François Hollande un soutien de la France comme a eu à le faire Dioncounda Traoré, le président de la transition au Mali, lors de son séjour en France pour des soins à la suite de son agression à Bamako. Seulement, il faut préciser que cette crise préoccupe aussi la France qui, semble-t-il, serait disposée à aider la Cedeao à se débarrasser de ces islamistes qui continuent d’imposer leur loi dans cette partie nord du Mali, en détruisant presque tous les Mausolées à Tombouctou.
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