C’est encore la consternation après le viol d’une gamine âgée juste de six ans. L’auteur présumé de ce viol est le frère de la député Fatou Aïdara. Un frangin qui lui sert également de chauffeur et qui, aux dernières nouvelles, a été cueilli hier par la Police des Parcelles Assainies au cours d’un meeting dans la commune d’arrondissement de Golf Sud.
Les faits remontent à quelques jours, mais compte tenu du statut du présumé violeur, l’affaire avait été soigneusement verrouillée et la mère de la victime ballottée entre les différentes structures sanitaires de la place. Hélas, il a fallu l’intervention de l’Ong Grave et de la ministre Awa Ndiaye pour que cette affaire soit portée au grand jour. Pour l’heure, on est juste au stade des supputations. Seule l’enquête, que la Police des Parcelles Assainies va incessamment démarrer après l’arrestation du frangin de Fatou Aïdara, pourrait lever le voile sur cette affaire qui a quelque peu éclipsé la campagne électorale aux Parcelles Assainies.
Qu’est-ce qui s’est passé ? Selon Khady Sall, la mère de la victime (dont nous tairons les initiales pour le moment) avec qui nous nous sommes entretenus, il y a quelques jours, sa fille, élève dans une école coranique, est revenue à la maison très mal en point. Malgré l’interrogatoire auquel l’a soumise une domestique travaillant dans la maison, la gamine a gardé le silence. Pas pour longtemps, car sa santé ayant commencé à se détériorer avec, notamment, l’absence de vivacité relevée par le maître coranique, la gamine a fini par lâcher le morceau. Et c’est pour révéler qu’elle a été abusée sexuellement par le sieur Cheikh Diop, frère et également chauffeur de la député Fatou Aïdara. Sur les circonstances du viol, la victime, se confiant à sa mère, a révélé qu’elle a été interceptée, un après-midi sur le chemin de l’école coranique, par Cheikh Diop qui, usant de menaces, l’a introduite dans une chambre avant de la violer. «Il a, ensuite, menacé de me tuer comme cela avait été le cas avec la défunte Ndèye Selbé Diouf.»
Évacuée une première fois au poste de santé de Fith-Mith, la gamine a été traînée dans plusieurs structures sanitaires de la place avant que le centre Guindi, la ministre Awa Ndiaye et l’Ong Grave ne s’investissent pour qu’elle soit admise à l’Hôpital Principal. Elle y a fait un séjour de 21 jours. Aux Parcelles Assainies, cette affaire, survenue en pleine campagne électorale, fait l’objet de commentaires. Certains parlent même de «viol de la campagne électorale», pendant que d’autres, plus prudents, évoquent une cabale, car la mère de la victime serait un parent proche de Lamine Bâ, un autre postulant à la mairie des Parcelles Assainies. Quoiqu’il puisse arriver, ceux qui sont chargés de lutter contre les abus sexuels faits aux enfants assurent que «les intérêts de la victime seront protégés».
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