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2011 s’achève. Au moment de son oraison funèbre, on ne sait s’il faut allumer des pétards pour laisser exploser notre joie d’avoir traversé une année. Ou s’il faut planter des cierges pour pleurer sur notre sort futur. Tant 2012 est pleine d’incertitudes pour le Sénégal. Incertitudes liées à une consultation électorale grosse de dangers.
Ce paradoxe africain où l’élection est toujours vécue comme un traumatisme, le Sénégal n’y échappe pas. Avec une candidature que d’aucuns s’accordent à dire qu’elle est celle de tous les dangers parce qu’illégale. Au moment où d’autres jurent, sur tous les saints, du contraire. Alors, le sort de 12 millions de Sénégalais se trouve entre les mains de cinq personnes. Cinq ‘sages’ qui ont donc la lourde charge de dire, si oui ou non, la candidature du président sortant est conforme à l’esprit et à la lettre de la Constitution de 2001.
Aussi, 2011 a été ponctuée par une série de manifestations. Lesquelles ont connu leur point culminant en ce jour du 23 juin où une bonne frange de la population s’est levée pour dire un ‘Non’ retentissant à une réforme de la Constitution qui faisait faire à notre démocratie des pas de nain. De ce ‘soulèvement’ est né un mouvement spontané appelé ‘Mouvement du 23 juin’. Lequel a réussi à cristalliser tous ceux qui sont contre une candidature de Me Wade et à porter sous les projecteurs de l’actualité un homme, Alioune Tine, désigné par Walf : ‘homme de l’année’.Ce mouvement contre lequel se dressent tous ceux qui sont convaincus du contraire. Entre les deux, se trouve l’électeur. Celui-là pour le bonheur de qui tous prétendent pourtant conquérir les suffrages. Aujourd’hui, face à ces deux positions extrêmes, l’arbitre d’un jour, c’est-à-dire l’électeur, se trouve ballotté entre les nuits blanches causées par ces lendemains qui s’annoncent incertains et un quotidien de plus en plus éprouvant.
Heureusement, l’année qui s’achève n’a pas été qu’un condensé de malheurs. Démarrée dans la nuit noire, elle s’achève avec quelques lueurs. Celles du Plan Takkal. Même si ses étincelles n’ont épargné aucun secteur, y compris les plus socialement sensibles. Ce Plan qui, déjà, a englouti des dizaines de milliards, a permis aux Sénégalais de retrouver la lumière. Pour combien de temps ? C’est, par ailleurs, la consécration d’un homme, Abdoulaye Diop, désigné ‘meilleur ministre africain des Finances’ pour l’année 2011.
2011, c’est aussi, fort heureusement, les plaisirs procurés par les ‘Lions’ aux amateurs de sensations fortes. Avec la bande à Amara, Niang, Moussa Sow, Issiar Dia, le Sénégalais se paie le luxe de rêver. C’est aussi, hélas, les contre-performances au niveau du basket et de certaines autres disciplines olympiques. Le tout sur fond d’accusations et de procès en sorcellerie. Faisant de notre pays la risée du continent.C’est aussi, hélas encore, cette attaque du 22 décembre contre une institution municipale qui a ôté à Ndiaga Diouf sa vie et privé à Barthélémy Dias sa liberté.
Sur tout cela et sur tant d’autres choses, gaies ou moins gaies, Wal Quotidien a choisi de revenir, dans cette édition et dans celles à venir. Non pas pour ressasser ce que vous savez déjà. Mais pour vous rafraîchir la mémoire sur quelques événements qui ont ponctué 2011 et qui vont produire leurs effets jusqu’en 2012.
Parallèlement, un sondage interne qui n’a aucune prétention scientifique a désigné les hommes et femmes qui ont marqué les 12 mois écoulés. Quelques-uns parmi ces nominés ont accepté, de bon cœur, à côté de nos plumes maison de jeter, avec nous, un coup d’œil sur le rétroviseur.
2 Commentaires
Tah!
En Décembre, 2011 (04:11 AM)Hm3
En Décembre, 2011 (09:30 AM)Participer à la Discussion