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Pour ce qui est du viol, Aïdara a soutenu que tous les rapports sexuels qu'il a eus à entretenir avec des dames, se sont déroulés avec leur consentement. Ce que les plaignantes ont refusé d'admettre. La comparution des deux témoins pour contribuer à la manifestation de la vérité aura permis de relever quelques équivoques. Le premier répondant au nom de Djiby Mbaye et mari de la dame Fary Diop est revenu sur les circonstances qui ont conduit à l'arrestation du prévenu. C'est lui qui aurait demandé à sa femme de s'emparer du fameux portable qu'il mettra ensuite entre les mains des limiers. L'autre témoin, Mamadou Sy, un co-locataire du prévenu, est venu témoigner de la bonne foi de son ami. Les deux plaignantes réclament la somme de 512 mille francs à titre de dommages et intérêts. Elles estiment que cette amende pourrait réparer le préjudice moral et matériel subi.
Si le tribunal suit le parquet dans son réquisitoire, le prévenu encourt, par confusion des peines, 10 ans de prison ferme. Le parquet a établi sa culpabilité quant aux cinq chefs d'inculpation. Pour le parquet, il ressort des propres aveux du prévenu le délit de détention et d'usage de chanvre indien. Aveux qui conduiront le procureur de la république à soutenir que ‘la rumeur publique le présente comme étant un habitué des faits. Les résultats de la perquisition faite par les policiers ont permis de déceler un arsenal de matériels suffisants pour établir le délit de charlatanisme. Il s'est prévenu d'un statut de descendant du Prophète pour appâter ses victimes à travers des manœuvres frauduleuses. Cette affabulation grossière et les mensonges maladroits, qui témoignent de son dessein malveillant, ne sauraient prospérer. Ces actes sont de nature à mettre en péril l'honorabilité et la respectabilité des victimes qui ont eu le courage de comparaître et d'affirmer devant la presse, le forfait qu’elles ont subi’.
Le parquet a décelé dans le portable du mis en cause, ‘820 messages contenant des propos indécents que la morale réprouve’. En plus, 83 photos dont les 73 montrent des femmes nues et sept films pornographiques sont contenus dans l'appareil téléphonique mis sous scellé. Selon le procureur de la République, tous ces éléments réconfortent et établissent la thèse du délit de viol et d’atteinte aux mœurs.
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