TOUBA - Le parti Rewmi crée la panique chez les libéraux

Dans différentes sorties dans la presse, des responsables de la fédération libérale de Touba n’ont cessé d’attirer l’attention de la direction nationale du Parti démocratique sénégalais sur cette menace. C’est pourquoi, d’ailleurs, ces responsables libéraux ont dernièrement élevé la voix pour demander à la direction du Pds de leur doter de moyens suffisants afin qu’ils puissent faire face efficacement à la montée en puissance du parti d’Idrissa Seck. Et la menace est d’autant plus réelle pour les libéraux de Touba que la fédération installée par le président Abdoulaye Wade, par ailleurs secrétaire général national du Pds est traversée par des querelles internes qui risquent de coûter cher à quelques semaines des prochaines élections législatives et présidentielles du 25 février 2007.

 

Seulement, il semble que c’est plutôt un sentiment de frustration qui risque de démotiver les responsables libéraux de Touba. Il se dit, en effet, que les libéraux de Touba ne comprennent toujours l’attitude du président Wade qui semble accorder plus d’attention aux mouvements de soutien comme celui de Cheikh Béthio Thioune ou de Madame Oulimata Dioum. Preuve : lors de sa dernière visite à Touba, Abdoulaye Wade a préféré recevoir ses souteneurs plutôt que de discuter avec ceux qui animent les instances régulières de son parti dans la capitale du mouridisme. S’y ajoute le fait que les cadres libéraux de Touba peinent toujours à bénéficier du moindre poste de responsabilité dans l’appareil d’Etat ou du Pds. Alors que Touba en compte beaucoup. Autant de frustrations qui risquent de faire l’affaire de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et de son parti Rewmi qui compte beaucoup de sympathisants parmi la jeune classe maraboutique de Touba. C’est sans doute ce qu’a bien compris Oumar Sarr, le porte-parole d’Idrissa Seck qui dit savoir comment faire pour battre le Pds à Touba. Et les derniers évènements survenus à Darou Mouhty, deuxième fief des mourides, ne feront que compliquer la tâche aux libéraux de Touba. D’ailleurs, certains d’entre eux voient la main de Macky Sall derrière ce qu’ils appellent le manque de considération dont ils sont victimes. Le Premier ministre serait en effet le principal protecteur de Oulimata Dioum au sein du Pds. Il ne serait d’ailleurs pas surprenant que cette femme soit nommée ministre ou à un autre poste de responsabilité au détriment des autres cadre libéraux de Touba, une ville qui compte pourtant 200 mille inscrits sur les listes électorales