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Quand il a été surpris sur une fillette de moins de 10 ans, il soutiendra que c'était une erreur de sa part. Mais à la barre, Alassane Bâ invoquera une crise d'épilepsie histoire de dire qu'il ne se rappelle de rien de tout cela.
Asasane est voisin de la famille de la petite S. K et fréquentait la maison depuis des années. Mais ce que les parents de la victime ne pouvaient imaginer arriva. «On s'apprêtait à prendre le dîner quand je me suis rendue compte que ma petite fille était absente de la maison. Ses sœurs m'ont dit que c'est Alassane qui l'avait envoyée lui chercher de l'eau. Ce qui n’était pas surprenant du moment qu'il nous côtoyait. Mais c'est parce qu'elle avait trop duré que l'absence était devenue inquiétante, raconte la maman de la victime, hier, à la barre.
La maman se rend alors au domicile du prévenu et trouva la porte de Alassane fermée. Elle essaie de contourner le local et aperçoit sa fillette déculottée, couchée sur le lit et Alassane se tenant debout, pantalon baissé. «J'ai crié son nom pour lui demander qu'est-ce qu'il a fait à mon enfant. Car j'avais remarqué qu'il avait même éjaculé sur le sexe de la petite», révèle la mère dépitée. Elle envoie dare-dare la grande sœur de la victime chercher son père pour être témoin des faits. Alassane n'a eu que ceci à la bouche: «C'est une erreur. Je ne l'ai pas fait exprès.» La fillette est conduite pour examen auprès d'un gynécologue qui, après consultation, établit un certificat médical attestant une jonction sexuelle. Hier à la barre, Alassane n'a pas non plus nié les faits, a tout simplement demandé pardon et sollicité la clémence du tribunal. Je demande pardon, car c'était une erreur».
Une erreur qu'Alassane explique par une crise épileptique, donc incapable de se rappeler des faits. «Je ne me rappelle plus bien ce qui s'était réellement passé ce jour-là. Il m'est arrivé une fois d'être resté près de 5 à 6 jours dans le même état. Et ce sont les gens qui me racontent ce que j'ai fait entretemps», se défend Alassane.
Pour le parquet, ces allégations ne tiennent pas la route. Parce que le prévenu a, de son propre chef, retiré la fille de chez ses parents pour l'envoyer lui chercher de l'eau avant de lui demander de l'attendre dans sa chambre. «Il était bien animé par l'intention de violer la fillette. D'ailleurs, il l'a caressé à des fins sexuelles. Maintenant, s'il déclare ne pas avoir souvenance de ce qui s'est passé, il ne dit pas la vérité», explique le «parquetier» qui traite de « prétexte fallacieux » d'invoquer une crise d'épilepsie. «Certes, la partie civile a confirmé sa maladie. Mais est ce que cette maladie enlève à ces faits leur caractère pénal ?Je ne le pense pas. Car, les crises d'épilepsie sont passagères.» Sur ce, le parquet requiert 10 ans d'emprisonnement ferme. Un réquisitoire suivi à la lettre par le tribunal.
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