LYCEE DE LINGUERE - Les élèves saccagent le bloc administratif

Le lycée Alboury Ndiaye a frôlé la catastrophe ce lundi passé: des élèves en furie ont attaqué le bloc administratif et saccagé le matériel informatique et des équipements divers. Un professeur grièvement blessé a été atteint par les énormes cailloux et les projectiles des vandales. Le saccage des biens, des portes et fenêtres, les agressions physiques et les injures et menaces de mort ont duré toute la matinée sans la moindre intervention des forces de l'ordre.

Pourtant, ces dernières ont été saisies dès les premiers signes de dégradation de la situation à la suite de la décision des lycéens de faire cesser les cours alors que la grande majorité de leurs camarades s'y opposaient. Les jets de pierres les ont délogés et ont contraint les enseignants à se retrouver dans la salle des professeurs et dans le bloc administratif. Un tour dans la commune pour déloger les enfants du primaire et retour au lycée où le proviseur, les professeurs et les surveillants ont vainement appelé les autorités administratives et la brigade de gendarmerie pour leur assurer la sécurité. C'était sans compter avec la volonté non dissimulée des gendarmes de laisser faire comme en sont convaincus tous les acteurs et les observateurs.

" L'invocation de la réquisition est un alibi qui ne tient pas la route:" tonnent les enseignants qui ont repoussé les pillards avec des barres de fer, des râteaux, des cailloux et des objets divers à leur portée. Le préfet informé de la situation par le proviseur n'est pas irréprochable dans la gestion de cette crise qui a duré plusieurs jours." Les gendarmes doivent la sécurité des personnes, des biens et surtout des agents de l'Etat et édifices publics qui ont été saccagés par les gosses!" Ils continuent ;" Nous allons déposer une plainte pour non-assitance à des agents en danger dans leurs lieux de travail et non-protection des édifices et des équipements et biens publics et privés. Et nous ne reprendrons les cours que si les conditions de sécurité seront réunies"

A l'origine de cette cabale contre le corps professoral et l"administration scolaire du lycée, l'exclusion d'un élève de terminale par le conseil de discipline pour une durée d'un mois; il avait maille à partir avec son professeur de philosophie qui lui avait demandé de sortir de sa classe pour son retard. Cet élève qui a une moyenne de 06,32 au premier semestre n'est certainement pas un modèle. Le comportement des parents et des autorités administratives, académiques et de la gendarmerie dans ce bras de fer entre enseignants et enseignés est condamnable. On a laissé la situation pourrir sans rien faire donnant l'impression aux grévistes que le conseil de discipline devait revenir sur la décision d'exclusion en cause. Le préfet s'est présenté au lycée plus de deux heures après l'attaque en compagnie de l'inspecteur adjoint de l’éducation de Linguère. Les gendarmes ne se sont même pas présentés pour constater les dégâts. Le commandant aurait raccroché au nez le proviseur et les professeurs qui ont tenté de le joindre sur son cellulaire après avoir vainement essayé le fameux 17 qui a détérioré ses rapports avec les prof. L'an dernier il avait arrêté un professeur dont le mobile avait été utilisé apr une fillette pour l'appeler, le commandant de brigade.Il faut que force reste à la loi.