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«Inadéquation entre la politique de maintien de la paix et les enjeux du terrorisme»
Selon lui, les partenariats «stratégiques» avec les Etats-Unis d’Amérique, l’Europe, la Chine, la Russie, le Japon, les pays du Golfe, entre autres, peuvent «renforcer les appareils sécuritaires et le mode de gouvernance des pays qui constituent des maillons vulnérables». Mais, signale-t-il, ces coopérations multilatérales «doivent reposer sur le double principe de l’indivisibilité des questions de sécurité et du développement».
Il ajoute que l’Organisation des nations-unies (Onu), de par «ses capacités et sa position de neutralité vis-à-vis des tendances pour un meilleur cadre régional, est le partenaire par excellence qui doit jouer un rôle catalyseur dans la coopération multilatérale». Et pour ce faire, il estime que cette institution internationale «doit se réformer non seulement au niveau de la composition des membres permanents du Conseil de sécurité mais également dans sa politique de maintien de la paix». Laquelle, pour lui, «n’est pas en adéquation avec les enjeux du terrorisme d’aujourd’hui».
A en croire le Chef de l’État mauritanien, «les forces régionales mobiles, plus légères et connaissant mieux le terrain, doivent être davantage privilégiées comme réponse plutôt qu’une force lourde et statique avec un mandat souvent limité et coûteux». Et l’Onu doit ainsi donner un mandat plus (…) et un financement «plus pérennes» aux forces sous-régionales. Ces dernières, pour lui, viennent «compléter des efforts multilatéraux onusien qui doivent être tournés vers le maintien de la paix, une fois qu’elles existent bien, avec une stabilisation (…)».
«La gouvernance et le développement, deux enjeux face à la sécurité»
Soulignant que la sécurité relève d’un double enjeu de gouvernance et de développement, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani estime que les stratégies visant à éradiquer le fléau du terrorisme ne peuvent faire l’économie d’une approche globale et inclusive s’attaquant aux causes profondes qui font les creusets de l’insécurité. Pour lui, des efforts conséquents doivent être consentis pour créer les pré-conditions de la paix et de la stabilité.
De l’avis du Président mauritanien, ses pairs africains «doivent garantir l’accès à la justice, renforcer l’arsenal juridique pour l’adapter aux évolutions des menaces, assurer un accès inclusif aux services de base de qualité, lutter contre l’ignorance et l’analphabétisme, adopter des politiques économiques créatrices d’emplois», entre autres.
Pour rappel, le thème de l’édition 2019 de forum de Dakar est : «Paix et se?curité en Afrique : les de?fis actuels du multilate?ralisme».
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