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Des assurances ont été données au ministère du Tourisme et des Loisirs pour dissiper ses "soucis" de voir le visa biométrique, en vigueur à compter du 1er juillet prochain, entraîner la rareté des touristes, a dit mardi le commissaire Ibrahima Diallo du ministère de l'Intérieur."Le ministère du Tourisme et des Loisirs avait quelques soucis, par manque d'informations, parce qu'on avait agité l'idée selon laquelle le visa biométrique allait ralentir les flux de touristes vers le Sénégal", a affirmé M. Diallo dans un entretien avec l'APS. "Des assurances ont été données au ministère du Tourisme et des Loisirs" pour dissiper ces "soucis", a-t-il ajouté. A partir du 1er juillet, le Sénégal exigera un visa biométrique à toutes les personnes désireuses d'entrer dans son territoire, si elles ne sont pas des nationaux des 14 autres pays avec lesquels il constitue la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cette mesure ne sera pas appliquée aux ressortissants marocains et mauritaniens, Dakar ayant signé des accords bilatéraux de libre circulation des personnes avec Rabat et Nouakchott, a expliqué M. Diallo, secrétaire exécutif du comité de pilotage chargé du visa biométrique. Le coût de ce visa est de 32.500 francs CFA (50 euros). Snedai, un opérateur privé concessionnaire du traitement des demandes de visa biométrique, a annoncé samedi qu'"à partir du 1er juillet, le visa pour entrer au Sénégal est obligatoire pour tout pays hors CEDEAO, sauf exception". "Selon les statistiques qui sont à notre disposition, nous devons nous attendre à environ 300 mille touristes concernés par le visa biométrique, par an. Les deux tiers, c'est-à-dire quelque 200 mille, vont venir de la France", a annoncé Ibrahima Diallo, secrétaire exécutif du comité de pilotage chargé du visa biométrique. "C'est pourquoi nous avons pensé devoir mettre le paquet pour la France. Certains de nos collègues sont allés en France pour installer des box d'arrivée aux consulats de Paris, Marseille, Lyon et Bordeaux, pour capter le flux de demandeurs" de visas biométriques, a-t-il ajouté. Il recommande aux demandeurs de ce type de visa "d'aller vers les consulats, au lieu de venir en masse vers les aéroports" pour l'avoir. Dix-huit postes seront installés dans d'autres pays, dont la Chine et les Etats-Unis d'Amérique, pour satisfaire la demande, a-t-il dit. Selon le commissaire Diallo, le visa biométrique satisfait des "besoins d'ordre sécuritaire, dans un contexte d'insécurité sous-régionale, avec des menaces terroristes signalées à nos frontières". "Avec le réseau, nous avons la possibilité d'avoir des informations sur tous ceux qui entrent au Sénégal, avec un certain nombre de contrôles, avant de délivrer un visa à quiconque" veut entrer au Sénégal, a-t-il assuré. Le ministère des Affaires étrangères, celui de l'Intérieur et le ministère des Infrastructures et des Transports sont représentés dans le comité chargé du visa biométrique.ESF/ASG