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Le Sénégal a commencé la réutilisation des eaux épurées et des boues stabilisées, depuis 2003. Toutefois, jusqu’ici, l’utilisation à grande échelle tarde à se matérialiser. Le constat a été fait, le vendredi dernier, lors d’une session organisée par l’Onas sur l’économie circulaire, au Forum mondial de l’eau.
Ce constat renforce l’organisation de cette session lors de ce forum qui se veut être celui des réponses aux problèmes d’accès à l’eau et à l’assainissement.
En effet, au cours de la rencontre, plusieurs solutions ont été mises sur la table. Et selon le directeur général de l’Onas, l’assainissement ne doit pas se limiter à améliorer le cadre de vie. D’où la nécessité pour lui, de "renforcer la valorisation et d’avoir une stratégie nationale de réutilisation des eaux usées et des boues".
Le passage à l’échelle de l’utilisation des sous-produits demande de lourds investissements. D’autant plus qu’il y a des conditions telles que la construction d’un système d’adduction d’eaux usées. "Autant on doit construire des systèmes d’adduction d’eau potable, autant nous devons avoir un système d’adduction d’eaux usées épurées", signale le Dr Ababacar Mbaye.
Outre les moyens, il faut aussi déconstruire les préjugés et faire comprendre aux populations et aux décideurs que le sous-secteur de l’assainissement est bien rentable. "Il faut que les gens comprennent qu’il est bien possible de se faire de l’argent à partir des boues", a laissé entendre le Dr Bécaye Diop de Delvic.
Un avis que certains spécialistes partagent tout en espérant qu’un jour, des ménages pourraient vendre leur boue au lieu de payer pour la vidange de leurs fosses septiques. Et pour y parvenir, ils estiment qu’il faut accentuer la sensibilisation.
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