Réduire à 42% les émissions de gaz à effet de serre : Le plan du Maroc pour atteindre l’objectif

La 3ème édition de la Conférence internationale sur la mobilité durable s’est tenue, ce mardi 26 novembre 2019, à Marrakech (Maroc). Placée cette année sous le thème «Transport routier et mobilité durable pour un avenir durable», ce rendez-vous annuel de haut niveau se positionne comme «une plateforme considérable» pour échanger autour du sujet de la mobilité durable. Elle a été organisée par les Autoroutes du Maroc (ADM), en partenariat avec la Fédération internationale des routes (IRF) et l’Association européenne des concessionnaires d'autoroutes et d'ouvrages à péage (Asecap).

«Donner corps à l'engagement du Roi Mohamed VI sur le changement climatique»

Selon le Directeur général de l’ADM, Anouar Benazzouz, la mobilité durable «nécessite une réflexion internationale commune et un engagement au pluriel afin de développer des modèles de gestion d’un transport plus performant et moins nuisible pour l’environnement». Et le but de cette rencontre est de «donner corps à l'engagement pris par S.M. le Roi Mohamed VI lors de la Cop 21 à Paris». Lequel consiste à «réduire à 42% les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030». Ainsi, à travers cet «engagement», l’ADM a défini et décliné une feuille de route pour atteindre cet objectif.

Anouar Benazzouz renseigne que l’ADM place le développement durable «au cœur de sa stratégie» de développement et qu'aujourd'hui, elle a mis en place trois programmes. Il s'agit, du programme vert, du programme azur et du programme communautaire.

Pour le premier, il signale que sa société, après avoir planté trois millions d'arbres, est en train d'en planter 800 mille.

Concernant le programme azur, Anouar Benazzouz note que l’ADM a mis des «recharges électriques (énergie renouvelable) pour les voitures électriques» sur l'autoroute pour leur permettre de circuler «sans problème».

Le dernier programme, quant à lui, touche les communautés comme son nom l’indique. Il est dédié aux écoles avec un système de parrainage où chaque employé parraine une école. Son but est de toucher les générations futures. Car, selon le Dg de l’ADM, «la mobilité durable concerne les enfants».

A en croire Anouar Benazzouz, «la politique marocaine prend pleinement en considération l'urgence de développer des capacités pour l'adaptation au défi du changement climatique. Et la feuille de route pour «une mobilité durable au Maroc (2018) attire l'attention sur l'importance des infrastructures et des mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques».

«L’expérience marocaine bénéfique pour les autres pays africains»

Avec un «élan croissant» des communautés internationales pour les dialogues sur le changement climatique, notamment avec le Sommet de l'Organisation des Nations unies (Onu) sur l'action pour le climat et pour la sécurité routière, cette conférence internationale sur la mobilité durable a réuni des intervenants de haut niveau et des experts nationaux et internationaux. Ce, pour «aborder les solutions techniques, mais aussi débattre des stratégies futures pour une action efficace». Et seon le Dg de l’ADM, «l’expérience marocaine en matière de durabilité des autoroutes est bénéfique pour les pays frères de l’Afrique».

«Mobilité durable, une approche indispensable»

Venu prendre part à cette rencontre de haut niveau pour une deuxième fois en tant que partenaire de l’ADM, le président de Vinci autoroutes de France, Pierre Coppey, pense que la mobilité durable est «une approche indispensable» pour les grands opérateurs de transport et d'infrastructures. Pour lui, les transports représentent 30% des émissions de carbone et de gaz à effet de serre.

Mieux, il estime que «si l'on veut atteindre» les objectifs de la Cop 21, réitérés à Marrakech, à savoir : «réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050», il faut «adapter les infrastructures, favoriser le développement et le déploiement d’énergie des carbonés et favoriser le développement de transports collectifs sur les infrastructures».

De l'avis du patron de Vinci autoroutes, «les besoins de développement commencent par le développement des infrastructures et infrastructures de transport».

D’autres intervenants ont également pris part à l'édition de cette année. Il s'agit entre autres, du ministre de l'Équipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau du Maroc, Abdelkader Amara, du président de IRF de Grèce, Bill Halkias, du président de Asecap de France, Christophe Boutin, entre autres. Et au cours de la rencontre, les participants ont échangé sur trois sous-thématiques à savoir : «Transport routier et mobilité durable : les challenges et les opportunités», «Nouvelles technologies, solutions et services innovants (espace exposition)», et enfin, «Offrir des routes et de la mobilité sécurisées».

Un dîner gala et un spectacle plein de sons et de lumières, tenus au palais Dar Soukkar sis à Marrakech, ont clôturé cette conférence internationale sur la mobilité durable en beauté.