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Réagissant à la suite de l'accident mortel survenu ce jeudi sur l'autoroute Limamoulaye, un proche d'une des victimes a dénoncé la passivité des témoins, assurant que "tout le monde était occupé à filmer" et que "personne" ne lui avait porté secours.
Un énième cri de détresse qui témoigne de la "gravité" de la situation représentant les syndromes du "selfitis", cette pathologie bien réelle chez nous: être obsédé par les selfies.
Désormais, l'on ne rate jamais l'occasion pour appuyer sur le déclencheur, parce qu'étant obnubilé par une recherche effrénée d'un "scoop". En vraie star des réseaux sociaux, tous les moyens sont bons pour faire "plaisir" à ses followers.
Qu'importe la sensibilité des images. L'"info", on la donne, vite fait. Ma foi, on est tous devenus sadiques.
Il faut donc une véritable "philosophie du selfie" pour cerner et comprendre ce nouveau comportement à vouloir coûte que coûte "immortaliser" toutes ces scènes dramatiques dont on est témoin sans penser à sauver des vies, pourtant si sacrées. Diantre, quelle mouche nous a piqués ?
Au monde des autoportraits, dit-on, l'important, c'est l'arrière-plan. Pas toujours si drôle. Mais souvent très grave.
Espérons tout simplement que ces pratiques seront, elles aussi, abandonnées pour de bon, avant 2020. Qui s'annonce électrique, en dépit du dialogue.
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