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La malnutrition chez les femmes enceintes est alarmante au Sénégal, malgré les efforts consentis pour remédier à cette situation. Pour apporter des solutions, un atelier de trois jours sur la revue participative de la composante nutrition du paquet de soins prénataux a été initié par l’université de Moncton au Canada et l’Institut de formation et de recherche en population, développement et santé de la reproduction de l’Ucad, en partenariat avec la Direction de la santé de reproduction et de la survie de l’enfant (Dsr/Se).
Cette rencontre a regroupé plusieurs acteurs dont des représentants des régions médicales de Matam et de Dakar, du ministère de la Santé, des points focaux de nutrition des Nations unies. Selon Mouhamadou Sall, directeur de l’Institut de formation et de recherche en population, développement et santé de la reproduction, l’objectif est de faire une revue participative des aspects humains et systémiques qui limitent l’accès à un service de supplémentation en Faf de qualité auprès des femmes enceintes des régions de Matam et de Dakar fréquentant les structures de santé. Surtout que, souligne le docteur Abdoulaye Mamadou Bâ, médecin chef adjoint de la région médicale de Dakar, l’analyse situationnelle a montré que la majeure partie des femmes enceintes souffre d’anémie.
Ce qui a des conséquences sur le déroulement de la grossesse. A son avis, il y a une possibilité de corriger cela en les supplémentant en Fer acide folique lors des consultations prénatales qu’elles font dans les structures sanitaires. Selon le docteur Bâ, presque 40 % des femmes sont touchées par ce problème. « Ce qui est paradoxal, c’est que dans la région de Dakar, les statistiques tournent autour de 65,2 %, alors qu’à Matam cette couverture est de l’ordre de 50 %. Il y a des disparités. On ne peut donc pas dire qu’on est à l’abri et le souhait c’est que cette couverture atteigne des proportions beaucoup plus importantes », a-t-il relevé.
« On est parvenu à établir des plans d’action sur la base des objectifs fixés pour que cette question d’anémie et de malnutrition chez les femmes enceintes soit un mauvais souvenir. C’est pourquoi nous nous sommes fixés un objectif pour que d’ici à 2018, on atteigne un taux d’utilisation de Faf chez les femmes enceintes à hauteur de 77 % », a-t-il annoncé.
Beaucoup d’axes ont ainsi été identifiés. Il s’agit, selon Mouhamadou Sall, de la formation des prestataires qui jouent un rôle crucial dans la prévention de l’anémie chez la femme, les ressources à mettre à la disposition des prestataires pour s’acquitter correctement de leurs tâches, la réorganisation de l’offre de fourniture de l’acide folique qui renvoie à la chaîne de l’approvisionnement.
Beaucoup d’axes ont ainsi été identifiés. Il s’agit, selon Mouhamadou Sall, de la formation des prestataires qui jouent un rôle crucial dans la prévention de l’anémie chez la femme, les ressources à mettre à la disposition des prestataires pour s’acquitter correctement de leurs tâches, la réorganisation de l’offre de fourniture de l’acide folique qui renvoie à la chaîne de l’approvisionnement.
Samba Oumar FALL
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