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On ne sait pas si ce sont des instructions reçues de leurs supérieurs hiérarchiques, mais les scènes de bastonnades de citoyens par des forces de l'ordre n’ont pas leur place dans la guerre que notre pays a déclarée à la maladie du Covid-19 qui a fait trop de victimes à travers la planète. Est-il à regretter toutefois ces actes de défiances inacceptables dont ont fait montre des citoyens. Là où d'autres se sont retrouvés dans la rue alors que le couvre feu était en vigueur, pour des raisons qui leur sont propres. Mais pour un premier soir de couvre-feu, les policiers ont certes voulu donner l'exemple, mais ils en ont fait trop en pourchassant et en bastonnant des individus dont certains se sont retrouvés dans la rue soit faute d'information, soit par insouciance. D’où l’intérêt du dialogue citoyen qui aurait dû prévaloir hier soir à l'endroit des récalcitrants, en lieu et place de la répression, du langage du bâton qui n'a pas sa place dans la guerre contre le coronavirus. Encore une fois ne pas se tromper de cible. L'ennemi à traquer, ce n’est pas le citoyen, mais le coronavirus qui, à la lumière des répressions physiques de personnes, risque de divertir l'opinion, de diviser le pays et de jeter le discrédit sur des forces de l'ordre dont le rôle est essentiel en ces périodes de crise, pour faire respecter l'état d'urgence, mais qu'ils respectent eux aussi l'état de droit malgré les restrictions et les pouvoirs que leur procure la loi. Ce qui n'est point la négation des libertés démocratiques.
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