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Le bureau de l’Assemblée nationale, contrôlé par Benno Bokk Yakaar, a annulé le Débat d’orientation budgétaire (DOB), qui était prévu ce samedi et devait porter sur le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle. Les initiateurs de cette décision répliquaient ainsi au Premier ministre, Ousmane Sonko, qui a récemment déclaré qu’il n’écarte pas de tenir sa Déclaration de politique générale (DPG) ailleurs que dans l’hémicycle.
L’annulation du DOB aura-t-elle un impact négatif sur les finances publiques ? Deux spécialistes des questions parlementaires et anciens députés, interrogés par L’Observateur, répondent par la négative. «Le fait d’annuler le Débat d’orientation budgétaire est une violation de la loi, s’emporte Alioune Souaré. […] On ne peut pas reprogrammer le DOB parce que sa tenue est fermée dans les délais [il doit se tenir à la fin du deuxième trimestre de chaque année]. Cependant, la non-tenue du DOB n’aura pas d’incidence sur les documents. Le DOB n'est pas une étape de validation, c’est simplement un exercice d’information.»
Théodore Monteil acquiesce : «Ce n’est pas comme en France où le débat d’orientation budgétaire permet aux députés de déplacer des crédits à l’intérieur d’un programme. Ici, au Sénégal, les députés n’ont pas le pouvoir de déplacer des crédits ou de créer un programme. Le DOB est juste une information qui leur permet de préparer le marathon budgétaire à venir. Il n’y aura donc aucune incidence.»
L’annulation du DOB aura-t-elle un impact négatif sur les finances publiques ? Deux spécialistes des questions parlementaires et anciens députés, interrogés par L’Observateur, répondent par la négative. «Le fait d’annuler le Débat d’orientation budgétaire est une violation de la loi, s’emporte Alioune Souaré. […] On ne peut pas reprogrammer le DOB parce que sa tenue est fermée dans les délais [il doit se tenir à la fin du deuxième trimestre de chaque année]. Cependant, la non-tenue du DOB n’aura pas d’incidence sur les documents. Le DOB n'est pas une étape de validation, c’est simplement un exercice d’information.»
Théodore Monteil acquiesce : «Ce n’est pas comme en France où le débat d’orientation budgétaire permet aux députés de déplacer des crédits à l’intérieur d’un programme. Ici, au Sénégal, les députés n’ont pas le pouvoir de déplacer des crédits ou de créer un programme. Le DOB est juste une information qui leur permet de préparer le marathon budgétaire à venir. Il n’y aura donc aucune incidence.»
4 Commentaires
Xorom-sukeur
En Juillet, 2024 (12:50 PM)Reply_gueye
En Juillet, 2024 (12:59 PM)Il n'arrive toujours pas à digérer leurs défaites.
Des députés qui ne connaissent même pas qui sont élus par le peuple et pour le peuple.
Ils se croient élus par Macky et pour Macky.
On a dépassé cette ère, de tout ce que vous direz ou vous ferez ça ne nous surprendra jamais nous les jeunes sénégalais
Reply_author
En Juillet, 2024 (13:24 PM)Neveu De Marx
En Juillet, 2024 (14:07 PM)De grâce, faites votre propre autocritique. Et posez-vous les bonnes questions; Pourquoi depuis 2021, à chaque élection, face à Sonko ou ses poulains désignés, vous subissez des échecs lamentables, vous les expérimentés, les hommes d'Etats?
Le jour où vous aurez une réponse précise à cette question, vous aurez quelques armes pour pouvoir faire face à Sonko de façon intelligente et lucide.
Nkhson
En Juillet, 2024 (14:35 PM)Citizen
En Juillet, 2024 (18:05 PM)Il est de notre devoir, en tant que citoyens soucieux de l'avenir de notre république, de nous élever contre les actions du Premier ministre Sonko, qui menacent l'équilibre et la stabilité de nos institutions démocratiques. En s'attaquant au pouvoir judiciaire par une accusation aussi grave de corruption du président du conseil constitutionnel et récemment au pouvoir législatif qu’il juge illégal et illégitime, et en tentant de les subvertir au profit d'un prétendu pouvoir populaire, Monsieur Sonko affaiblit dangereusement notre république.
Nos institutions, fondées sur la séparation des pouvoirs, sont les garantes de la justice et de la démocratie. En cherchant à les délégitimer et à les contourner, Monsieur Sonko met en péril les fondements mêmes de notre état de droit. Ces attaques contre le législatif, le judiciaire et même parfois l’exécutif ne peuvent être tolérées, car elles menacent non seulement l'ordre public, mais aussi la confiance des citoyens en leurs institutions.
Nous vous exhortons, Monsieur le Président, en votre qualité de clé de voûte des institutions à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces agissements. Il est vrai que ce pouvoir que vous détenez aujourd’hui est le fruit du travail de sonko et il en incarne la légitimité mais l’homme d’état que le peuple attend de vous exige une posture républicaine quitte à vous séparer de ce danger pour notre nation. Il est impératif de préserver l'intégrité et l'indépendance de nos institutions.
Le moment est venu de jouer la carte de la concertation comme vous l’avez déjà fait en recevant le président de l’assemblée nationale et du respect des institutions, afin de restaurer la confiance et de garantir la stabilité de notre pays.
En nous appuyant sur le dialogue et la collaboration entre les pouvoirs, nous pourrons surmonter cette crise créée par votre PM et renforcer notre démocratie. Nous vous encourageons à adopte
r une position ferme en faveur du respect des institutions et de la séparation des pouvoirs, pour le bien de notre nation.*
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