L’aménagement dans les grilles de programmes de télévisions d’émissions à caractère médical, animées par des personnes qui ne remplissent pas les conditions requises, ne plait pas aux autorités du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Babacar Touré, le président de ladite structure et ses collaborateurs légitiment leurs sentiments par le fait que ces émissions exposent «le public à de graves dangers d’ordre sanitaire et les animateurs à des poursuites pénales».
Le Cnra pense que «la programmation audiovisuelle devrait se garder de servir de support à des pratiques qui portent atteinte à l’équilibre des familles et de la société sénégalaise. Elle doit répondre aux préoccupations exprimées. Il recommande aux organes de corriger ces dysfonctionnements et manquement constatés. Ce, d’autant plus que «le code de la déontologie médicale ne tolère aucune forme de publicité aux professionnels du secteur. Il interdit également que des individus se prévalent de la qualité de professionnel du secteur de la santé sans en avoir les qualités ou les qualifications requises».
La sensibilité des questions traitées interpelle la responsabilité des éditeurs de programmes audiovisuels, a estimé le Cnra qui relève l’urgence pour ces derniers de «veiller à la nécessité de préserver le public de pratiques à risque sur la santé publique. Les télévisions doivent proscrire la diffusion de programmes de nature à promouvoir des pratiques et pathologies sociales néfastes et corruptogènes. Il en est ainsi des scènes d’exhibitionnisme et de gabegie dont l’indécence jure avec la situation de précarité économique de la majorité des sénégalais. Il s’agit notamment des scènes de distribution d’argent à des artistes, chanteurs et autres prestataires ou communicateurs traditionnels», note le rapport annuel 2014 dudit conseil remis ce lundi dernier au président Macky Sall.
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Lebaolbaol Tigui
En Mai, 2015 (14:27 PM)Participer à la Discussion