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La tension monte entre la Turquie et les milices kurdes en Syrie. L'artillerie turque a pilonné mardi la ville frontalière de Ras al-Aïn, dans la province de Hassaké, au nord-est du pays, malgré le déploiement de patrouilles mixtes composées de combattants kurdes et de soldats américains.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, l'armée turque a ouvert le feu mardi sur des positions tenues par les Unités de protection du peuple kurde (YPG), une milice syrienne qui contrôle le nord-est du pays avec le soutien de l'armée américaine.
L'artillerie turque a tiré plusieurs obus sur la ville frontalière de Ras al-Aïn, dans la province de Hassaké, considérée comme un fief des milices kurdes.
Cette escalade intervient alors que les Etats-Unis avaient annoncé, la semaine dernière, le déploiement de patrouilles mixtes américaines et kurdes, le long de la frontière, pour faire baisser la tension.
La Turquie avait durci le ton contre les Unités de protection, qu'elle qualifie de « terroristes », et avait menacé de lancer une vaste opération à l'est de l'Euphrate.
De violents accrochages avaient opposé l'armée turque aux combattants kurdes sur plusieurs points de la frontière, poussant les Forces démocratiques syriennes, une coalition pro américaine à majorité kurde, à suspendre leur offensive contre le groupe Etat islamique, à l'est de l'Euphrate, pour protéger leurs régions.
Mardi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que les patrouilles mixtes entre les troupes américaines et les combattants kurdes sont « inacceptables ».
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