
Le Parlement irakien a demandé dimanche au gouvernement de « mettre fin à la présence des troupes étrangères ». Le plus gros contingent de la coalition est américain mais Donald Trump a réaffirmé mardi que ses troupes ne bougeraient pas.
Les États-Unis ont maintenu mardi que leur politique en Irak n’avait pas changé et que les troupes américaines ne quitteraient pas le pays, où ils veulent continuer à prévenir une résurgence du groupe Daesh. Le président américain Donald Trump a estimé qu’un retrait des troupes américaines d’Irak serait la « pire chose » qui puisse arriver à ce pays, soulignant le danger que représente à ses yeux son puissant voisin iranien. « À un moment donné, nous partirons (…) mais ce moment n’est pas venu », a-t-il déclaré. « Notre politique n’a pas changé. Nous ne quittons pas l’Irak », a déclaré juste avant le ministre américain de la Défense, au cours d’une conférence de presse.
Le chef du gouvernement irakien Adel Abdel Mahdi n’a d’ailleurs pas demandé à Washington de retirer ses troupes, a ajouté Mark Esper. « À ma connaissance, je n’ai reçu aucune communication de sa part ou de la part du gouvernement irakien sur une loi, ou un ordre, ou une demande de retrait des forces américaines », a-t-il souligné.
Représailles
M. Esper a également dit s’attendre à des « représailles" iraniennes, "par l’intermédiaire de leurs supplétifs (…) ou de leurs propres mains », après la frappe américaine qui a tué en Irak vendredi le général iranien Qassem Soleimani. Mais il a appelé l’Iran à la « désescalade », assurant que les États-Unis restaient ouverts au dialogue. « S’ils veulent s’asseoir à la table des négociations et discuter sans conditions préalables avec les États-Unis sur une meilleure voie à emprunter (…) on peut présumer que cela les libérerait de sanctions économiques », a-t-il dit.
L’attaque contre des intérêts américains que le général Soleimani préparait était une question de "jours«, a aussi assuré le chef du Pentagone. Alors qu’il avait, les jours précédents, évalué l’imminence de cette attaque en »jours, voire semaines", il a clarifié ses propos. « Je pense qu’il est plus juste de parler de jours, c’est sûr », a-t-il affirmé, invoquant « des renseignements d’une grande précision ». « Nous avions des informations formidables », a renchéri M. Trump. « Il était en train de planifier une très grosse attaque et nous l’avons stoppée »
0 Commentaires
Participer à la Discussion