
Les cours du pétrole plongent mercredi, dans la foulée de la publication d'une hausse des stocks hebdomadaires américains et encore secoués par l'annonce lundi du retour sur le marché dès le mois d'avril des barils de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).
Vers 16H40 GMT (17H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, perdait 3,70% à 68,41 dollars, après être tombé à 68,33 au plus bas depuis décembre 2021.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, chutait de 4,29% à 65,33 dollars, après être tombé à 65,22 au plus bas depuis mai 2023.
La chute du pétrole s'est accélérée avec la publication mercredi par l'Agence américaine sur l'énergie (EIA) pour la semaine achevée le 28 février de réserves de pétrole brut en hausse.
Les stocks de brut américains ont augmenté de 3,61 millions de barils la semaine passée, tandis que le consensus des économistes de Bloomberg s'attendait à une hausse de seulement 192.000 barils.
Une hausse des stocks est un facteur défavorable au prix, puisqu'elle indique une demande plus faible de pétrole.
Cette donnée ébranle un marché particulièrement baissier et instable qui digère encore l'annonce de hausse de production de l'Opep+ depuis lundi soir, qui pourrait amorcer un "changement de stratégie de l'Opep", expliquent les analystes de DNB.
"Le dernier message de l'Opep+ est extrêmement puissant", affirme Bjarne Schieldrop, la hausse de l'offre "au moment où nous nous dirigeons vers une période d'excédent du marché pétrolier potentiellement amplifiée par les vents contraires macroéconomiques des tarifs douaniers de Trump" est un argument majeur pour un or noir moins cher.
Le plan de l'Opep+ prévoit le retour de 120.000 barils quotidiens supplémentaires par mois pendant 18 mois, auxquels il faut additionner une dérogation spéciale accordée par le cartel aux Emirats arabes unis. En avril, le groupe ajoutera donc 138.000 barils quotidiens sur le marché.
Pour les analystes de DNB, si le plan est maintenu, le Brent devrait plonger dans une fourchette de prix comprise entre 60 et 70 dollars et l'offre excédentaire pourrait s'accumuler.
Le marché soupèse également la guerre commerciale engagée par Donald Trump contre de nombreux pays, défavorable à la croissance économique, et se prépare à un arrêt éventuel des sanctions américaines contre la Russie, deux facteurs qui renforcent la tendance baissière de l'or noir.
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il y a 2 semaines (19:13 PM)Participer à la Discussion