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Des milliers de Palestiniens ont manifesté vendredi 21 avril encore, au pied de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et le territoire israélien. Quatrième vendredi de mobilisation dans le cadre de la Grande marche du retour, un mouvement lancé le 30 mars pour réclamer le droit au retour des réfugiés palestiniens et la fin du blocus imposé à Gaza. La réponse de l'armée israélienne a fait quatre morts et 500 blessés selon des sources médicales palestiniennes. Depuis le début du mouvement, 38 personnes ont été tuées par des tirs israéliens.
Les scènes sont devenues un rituel du vendredi depuis le 30 mars dernier. Chaque semaine, des milliers de Palestiniens se rassemblent au pied de la barrière de séparation entre Israël et la bande de Gaza. Et une partie d'entre eux entrent dans la zone tampon, interdite d'accès par l'armée israélienne, pour se rapprocher des grillages. En première ligne, des pneus sont incendiés pour perturber la vision des soldats israéliens, des pierres sont projetées en direction des forces de l'autre côté. Et désormais, quelques cerfs-volants auxquels sont attachés des tissus en feu sont lancés vers le côté israélien de la barrière.
Ces rassemblements n'ont fait aucune victime dans les rangs de l'armée israélienne. Mais les autorités les qualifient d'« émeutes » et jugent que toute tentative d'atteinte à la barrière de séparation est « un acte de terrorisme ». Pour disperser les manifestants, l'armée fait usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc, mais aussi de balles réelles.
Et ce vendredi matin, l'aviation israélienne avait largué des prospectus appelant les Palestiniens à ne pas s'approcher de la clôture. Une réponse dont s'est félicité le ministre israélien de la Défense vendredi, estimant qu'elle avait permis de faire baisser le nombre de manifestants palestiniens.
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