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La Réunion vivait toujours lundi au ralenti sous la pression des “Gilets jaunes” barrant les routes, avant l’arrivée mercredi dans l’île de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui a déclaré qu’elle ferait “des annonces” à cette occasion. Plus de 30 barrages routiers, provoquant d’importants embouteillages, étaient comptabilisés en milieu de journée sur les axes principaux de l’île où les stations-service ont pu être ravitaillées mais où la majorité des commerces sont fermés.
“J’ai demandé au préfet que soient revus les prix des carburants”, pour tenir compte “d’un coût du baril moins cher et d’une parité euro-dollar favorable”, a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi Annick Girardin dans une interview à Réunion la Première, le service public de l’audiovisuel. A La Réunion, le prix maximal des carburants est fixé chaque mois par arrêté préfectoral, en fonction des coûts d’approvisionnement. Il est actuellement de 1,56 euros le litre de sans plomb 95 et de 1,28 euros le litre de gazole.
Le prochain réajustement est programmé le 1er décembre et doit de toute façon se traduire par une baisse. “Je prendrai le temps qu’il faut pour entendre tout le monde sur l’ensemble du territoire”, a précisé Annick Girardin, qui doit atterrir à Saint-Denis mercredi matin et n’a pas fixé de date pour son retour à Paris. Les “Gilets jaunes” peinent à exprimer précisément des revendications qui dépassent de loin la baisse du prix des carburants.
Elles touchent plus généralement au pouvoir d’achat, une thématique qui alimente régulièrement des mouvements sociaux à La Réunion depuis trois décennies. Au dixième jour de crise et de paralysie, les conséquences de ce mouvement de contestation spontané se font sentir sur l’économie. Une quarantaine d’organisations professionnelles estiment à “près de 100.000” le nombre de journées de travail perdues chaque jour dans les entreprises et demandent “le redémarrage sans délai de l’activité”, soulignant qu’”un nombre alarmant d’emplois sont menacés” dans une île où le taux de chômage atteint déjà 24%.
Bernard Grollier, édité par Yves Clarisse
1 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2018 (16:15 PM)Sans compter le taux élevé des assistés sociaux sans emploi qui profitent de ces manifestations pour piller voler les supermarché casser mettre le feu.
La France n a accordé des avances financières qu' aux entreprises d au moins 1 salarié. Tout simplement parce que la France porte sur un plateau doré les entreprises et les protège.
Souhaitons que la paix sociale reviennent dans ce petit paradis français de l'Afrique de l'est qui ose dire Non à l'esclavage moderne.
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