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Le comité d'organisation du onzième Forum social mondial a fait face à la presse, hier pour tirer un bilan à mi-parcours de l'organisation de la manifestation. Ainsi, Buuba Diop, Mignane Diouf et leur équipe ont estimé que le bilan est positif à tout point de vue.
Ce qui ne semble pas être le cas, selon certains, car des violences ont été notées de part et d'autre mais aussi des protestations venant de certains participants. En tirant un bilan positif de l'organisation seulement trois jours après l'ouverture du Forum social mondial, n'est ce pas une manière de camoufler les violences notées au début de rendez-vous mondial ?
En tout cas, tout porte à le croire si l'on sait que les Marocains et les Sahraouis ont transformé le forum en un champ de règlement de compte sur les différends qui divisent le Maroc et le Sahara occidental. Pas plus tard que lundi, les Marocains ont empêché la tenue d'une conférence de presse qui devait recueillir le témoignage des femmes sahraouies sur les violences marocaines dans la zone.
Pire encore, des journalistes ont été interdits d'accès à certaines salles pour la simple raison qu'ils n'ont pas le badge. Pourtant, lors de leur conférence de presse à deux jours de l'ouverture, ce même comité avait annoncé que le processus d'accréditation allait se poursuivre jusqu'après l'ouverture des activités.
En outre, une femme sahraouie a été sévèrement bastonnée par des Marocains visiblement contre la présence de cette minorité au forum de Dakar. En plus de cela, l'absence criarde de salles pour certaines conférences et panels à cause du fait que les étudiants continuent de faire cours, a été déplorée.
Sans oublier encore, le problème de connexion à l'internet au niveau de la bibliothèque universitaire qui n'est pas stable. À tous ces maux, viennent s'ajouter les coupures intempestives de la Senelec. Cette dernière ne rate jamais l'occasion de plonger toute l'université dans un désarroi énergétique.
Sur le plan des chiffres, les organisateurs ont fait savoir qu'il y a 70 000 personnes présentes lors de la marche d'ouverture, 75000 personnes et 1200 activités enregistrées. Revenant sur le problème entre les Marocains et les Sahraoui, les organisateurs ont fait savoir « qu'ils dénoncent toute forme de provocation et tout ce qu'il y a comme violence ».
Interpellé sur la présence de certains capitalistes au forum notamment le géant brésilien du pétrole « Petro Braff », Mignane Diouf, coordonateur du comité d'organisation a soutenu que le comité n'a aucune relation avec les capitalistes. « C'est dans le cadre d'une délégation brésilienne.
Ce qui compte pour nous, c'est la délégation. On ne peut pas refuser à un pays de participer parce qu'il y a tel ou tel qui fait partie de sa délégation », a-t-il expliqué. Avant d'ajouter : « Nous avons refusé l'argent d'une société capitaliste à Dakar pour vous dire.
Pourtant on pouvait le prendre mais nous l'avons refusé ». Cependant, ils ont admis qu'il y a quelques problèmes au niveau du logistique avant de montrer leur satisfécit sur le contenu des débats.
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