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Le président américain Donald Trump s'en est pris, lundi, avec à la Première ministre britannique Theresa May, après la publication dans la presse de câbles diplomatiques dans lesquels il est qualifié d'"instable" et d'"incompétent".
C'est avec une virulence extrême que le président américain Donald Trump s'en est pris, lundi 8 juillet, à la Première ministre britannique sortante Theresa May. En cause : la publication dans la presse de câbles diplomatiques dans lesquels l'ambassadeur britannique à Washington, Kim Darroch, qualifie le locataire de la Maison Blanche d'"instable" et d'"incompétent".
Theresa May a condamné des fuites "totalement inacceptables" mais a toutefois réaffirmé son soutien au diplomate : "Sir Kim Darroch a toujours le plein soutien de la Première ministre", a assuré un porte-parole de Downing Street. Londres a ajouté ne pas partager l'image de l'administration américaine dépeinte dans les câbles diplomatiques.
Une position qui a visiblement irrité le locataire de la Maison Blanche. Le milliardaire républicain a pris la dirigeante britannique pour cible, se réjouissant ouvertement, et de façon peu diplomatique, de son prochain départ.
I have been very critical about the way the U.K. and Prime Minister Theresa May handled Brexit. What a mess she and her representatives have created. I told her how it should be done, but she decided to go another way. I do not know the Ambassador, but he is not liked or well....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 8 juillet 2019
"Je suis très critique de la façon dont le Royaume-Uni et la Première ministre Theresa May ont géré le Brexit", a-t-il tweeté, la désignant comme responsable de la "pagaille" actuelle.
"Je lui ai dit comment il fallait procéder mais elle a décidé de faire différemment", a-t-il ajouté, avant de s'en prendre dans la foulée à Kim Darroch. "Je ne connais pas l'ambassadeur, mais il n'est ni aimé ni bien vu aux Etats-Unis. Nous n'aurons plus de contacts avec lui".
Les câbles rédigés par le diplomate, dont certains remontent à 2017, n'étaient pas destinés à être révélés au public.
Une enquête a été ouverte
Le gouvernement a annoncé l'ouverture d'une enquête. Objectif : trouver l'origine de ces fuites mais aussi comprendre leur motivation, à deux semaines de la désignation d'un nouveau chef de gouvernement au Royaume-Uni.
"Nous devons découvrir comment cela a pu se produire, au moins pour redonner confiance à nos équipes à travers le monde, afin qu'elles continuent à nous donner des évaluations sincères", a déclaré le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt.
"Son travail d'ambassadeur"
Si Jeremy Hunt a apporté son soutien au diplomate britannique basé à Washington, il a souligné que ses opinions ne concernaient que lui. "L'ambassadeur faisait son travail d'ambassadeur, à savoir donner des rapports francs et des opinions personnelles sur ce qui se passe dans le pays où il travaille, pas les opinions du gouvernement britannique, pas les miennes."
"Nous continuons de penser que l'administration américaine sous le président Trump est à la fois très efficace et le meilleur ami possible du Royaume-Uni sur la scène internationale", a poursuivi Jeremy Hunt, qui fait campagne pour devenir le prochain Premier ministre britannique.
Après l'échec de Theresa May à mettre en œuvre le Brexit, le Parti conservateur doit se choisir un nouveau dirigeant et chef de gouvernement, dont le nom sera connu le 23 juillet. Il lui incombera la mission du divorce avec l'Union européenne mais aussi l'instauration de futures relations commerciales.
Et les yeux des deux candidats en lice, Boris Johnson et Jeremy Hunt, sont rivés sur les États-Unis. En juin, lors de sa visite d'État au Royaume-Uni, le président américain avait fait miroiter un accord commercial "extraordinaire" avec Londres après le Brexit.
Les fuites peuvent-elles changer les projets de l'imprévisible Donald Trump ? Le ministre du Commerce international, Liam Fox, en déplacement cette semaine aux États-Unis, s'est voulu rassurant en estimant que ces fuites n'empêcheraient pas de "préparer le terrain" pour un futur accord.
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