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Au moins 100 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans le double attentat à la voiture piégée perpétré mardi dans un quartier pro-régime à Homs, en Syrie, selon un nouveau bilan communiqué mercredi par l'ONG Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La double attaque avait été revendiquée plus tôt dans la journée par le Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.La double attaque est survenue alors que l'armée tente de reprendre les derniers bastions rebelles de la troisième ville du pays. Elle a eu lieu dans le quartier à majorité alaouite (communauté à laquelle appartient le président Bachar al-Assad) d'Al-Abbassiya.
"Dieu a permis aux jihadistes du Front Al-Nosra à Homs de mener un exploit malgré les mesures draconiennes de sécurité", a indiqué le Front dans un communiqué de revendication de l'attaque. Le Front al-Nosra a expliqué avoir fait exploser une première voiture "pour faire le maximum de morts parmi les chabbiha (miliciens pro-régime)". Une seconde voiture a explosé dans le même quartier. "C'est pour qu'ils (les victimes) connaissent un peu de l'enfer que nos frères ont connu", a indiqué Al-Nosra dans son communiqué, en référence aux civils tués dans les bombardements de l'armée sur les secteurs de Homs tenus par les rebelles.
Des manifestations pacifiques avaient eu lieu à Homs au début de la révolte contre le régime, réprimée dans le sang avant de se transformer en guerre civile. Au fil des mois et à coups de bombardements, le régime a repris aux rebelles leurs bastions et contrôle désormais la presque totalité de la ville. L'escalade de mardi, parallèlement à la multiplication des tirs au mortier sur la capitale Damas, intervient à un mois du scrutin présidentiel, qualifié de "farce" par l'opposition et les pays occidentaux.