Vendredi dernier, lors de l’atelier de formation des journalistes en vue des élections législatives, la secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l’information et de communication du Sénégal (Synpics), Diatou Cissé, a évoqué les enveloppes financières octroyées aux centrales syndicales par le chef de l’Etat. Pour dire que le Synpics n’a, non seulement, pas besoin de ces 3 millions, mais ne touchera pas aux 600 millions promis par le chef de l’Etat.
Au cours des fructueux échanges entre les journalistes et le conférencier américain Ronald Wimer, sur différents thèmes relatifs au processus électoral, Diatou Cissé Badiane, leader du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a profité d’une question, pour évoquer le bruit qui entoure les 3 millions de francs Cfa offerts aux centrales syndicales par Me Abdoulaye Wade. «Nous avons été constants dans notre démarche» concernant l’aide aux préparatifs des festivités du 1er mai dernier. En effet, explique t-elle, «puisque nous n’avions prévu de faire aucune activité, nous ne pouvions prétendre à cet argent». Et même, éclaircit-elle, «si nous avions prévu quelque chose, nous allions utiliser nos ressources, même si elles ne sont pas consistantes». Voilà qui est clair pour couper court aux bruits qui imputent à toutes les centrales syndicales la responsabilité de «se sucrer» avec cet argent public.
Dans la même veine, la patronne du Synpics donne la position de son syndicat sur les 600 millions de francs Cfa que le chef de l’Etat va octroyer aux différentes centrales syndicales, pour les appuyer dans leurs missions. «Au niveau du Bureau exécutif national (Ben), les positions sont unanimes et fermes, pas question de toucher aux 600 millions», affirme-t-elle.
Par ailleurs, Mme Badiane a prodigué «des moyens pratiques» aux journalistes «pour se protéger sur le terrain», durant la prochaine campagne électorale. «Il faut savoir écouter votre instinct de survie, vous êtes des journalistes et non des combattants au front», rappelle-t-elle. Confortant ses propos, elle revient sur les échauffourées opposant les Thiantacounes de Béthio Thioune aux partisans de Idrissa Seck, à l’occasion de la dernière campagne électorale pour la présidentielle. «Il ne suffit pas de dire qu’on est journaliste pour échapper au danger. Parfois, il faut savoir se démarquer et ne pas faire le direct, pour les journalistes de radio», prévient-elle.
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