
Les autorités sont plus que jamais déterminées à mettre de l’ordre dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur privé où règne une anarchie totale. C’est du moins l’assurance donnée par le Pr Cheikh Sène, Directeur de l’enseignement supérieur privé. Dans cet entretien accordé à Seneweb, l’universitaire est revenu sur le nombre d'établissements recensés, ainsi que sur les dispositions règlementaires auxquelles ces établissements sont assujettis.
Monsieur le directeur, depuis plusieurs années on note une prolifération des établissements privés d’enseignement supérieur. Combien sont-ils exactement ?
Les établissements privés d’enseignement supérieur il y en a énormément. Dans le répertoire du ministère de l’enseignement supérieur, on en a recensé 296. Mais, il y en a qui ont une autorisation du ministère de la formation professionnelle que nous ne connaissons pas. Il y en a qui ont à la fois une autorisation du ministère de l’enseignement supérieur et du ministère de la formation professionnelle.
Pour ce qui concerne les établissements privés d’enseignement supérieur spécialisés dans le domaine de la santé, il y a un audit qui a été effectué et nous avons une commission interministérielle qui est en train d’être mise en place pour traduire toutes les recommandations en décisions. Le ministère de l’enseignement supérieur avait été instruit depuis juin 2022 pour conduire cet audit avec l’AnaQSup. Donc le rapport a été remis aux autorités récemment.
Peut-on avoir une petite idée sur les recommandations phares ?
Il y en a énormément et le moment venu l’opinion sera informée sur toutes les décisions qui seront prises.
Mais ce que je peux vous dire c’est que quand un établissement demande à ouvrir si c’est au niveau de l’enseignement supérieur on lui donne une autorisation provisoire et on lui demande au terme de la première année de fonctionnement d’aller vers l’AnaQSup pour faire l’habilitation institutionnelle qui est le premier pas vers l’assurance qualité.
Une fois que l’établissement a l’habilitation institutionnelle, il doit également soumettre ses programmes à l’accréditation. Maintenant, une fois que les programmes sont accrédités, c’est en ce moment que la fonction publique du Sénégal reconnaît les diplômes via la commission d’équivalence et de reconnaissance des diplômes. Donc ce sont seulement les diplômes accrédités et dont les établissements sont habilités par l’AnaQSup qui sont reconnus par la fonction publique.
Évidemment après l’accréditation par l’AnaQSup, il y a un autre pas à faire vers la Cames : l’accréditation Cames.
Entre les établissements et le ministère, qui est habilité à délivrer un diplôme ?
Les dispositions règlementaires disent que chaque établissement a l’obligation de délivrer des attestations mais les diplômes sont signés par le ministère. Cependant, il faut préciser que le ministère ne signe que les diplômes des établissements qui sont reconnus. Un établissement qui fonctionne depuis plusieurs années et qui ne dispose toujours pas d’habilitation de l’AnaQSup, ce n’est pas normal. Quand on vous donne l’autorisation de fonctionner on vous dit qu’au terme de la première année, vous devez aller soumettre votre candidature à l’habilitation institutionnelle.
Y a-t-il des sanctions contre les établissements qui ne se soumettent pas à la réglementation ?
Si une école ne respecte pas ces dispositions réglementaires qui l’oblige à aller soumettre son dossier à l’AnaQSup pour une habilitation au bout de la première année de fonctionnement, la loi autorise le ministère à prononcer la fermeture.
Avez-vous déjà procédé à des fermetures d’établissements privés d’enseignement supérieur ?
Oui ! Et cela n’est jamais exclu. Récemment j’ai fait un rapport sur la situation générale des établissements privés d’enseignement supérieur et il faut s’attendre, prochainement à ce qu’il y ait des sanctions dans ce sens. Mais c’est un travail qu’on est en train de faire, je ne peux pas vous donner tous les détails.
Mais est-ce que vous avez idée, en tant qu’autorité, du nombre d’étudiants qui se retrouvent avec des diplômes non reconnus parce qu’inscrits dans des établissements qui n’ont pas d’habilitation institutionnelle ?
Là, également les étudiants et les parents sont quelque part fautifs. Aujourd’hui, de plus en plus, la plupart des étudiants et des parents avant d’inscrire, prennent la peine d’appeler au ministère pour demander la situation de l’établissement soit ils vont directement dans le site de l’AnaQsup où ils peuvent trouver le répertoire des établissements habilités et les programmes accrédités.
On communique assez souvent pour sensibiliser les gens. Mais tout cela est en passe d’être réglé parce que nous allons mettre de l’ordre dans ce sous-secteur. On ne peut pas laisser les établissements s’installer n’importe comment et faire tout ce qu’ils veulent. C’est pour cette raison qu’on a mis en place le répertoire et c’est également la raison de l’existence de l’AnaQSup qui est le bras technique du ministère de l’enseignement supérieur. On veille également à l’assurance qualité de tous les établissements que ce soit du public comme du privé.
10 Commentaires
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il y a 11 heures (05:58 AM)Reply_author
il y a 11 heures (06:15 AM)Une Administration compétente chercherait d’abord à faciliter leur régularisation.
Pourtant les jakartaman taxi-moto évoluent en toute illégalité mais ils n’osent pas les interdire de peur de leur réaction.
Cet État aime jouer au dur face aux faibles.
Mais bon le populisme restera toujours dans le mensonge et le déni
Reply_author
il y a 4 heures (13:00 PM)Reply_author
il y a 4 heures (13:15 PM)Il faut aussi créer, accompagner, encourager, développer, rénover, financer, encadrer.
C’est quand même hallucinant qu’ils ne pensent qu’à tout détruire sans rien proposer à la place.
À rythme vous allez bousiller tout le pays.
F
il y a 9 heures (07:53 AM)Cheikh
il y a 8 heures (09:03 AM)Jeunesse
il y a 7 heures (10:06 AM)Ces etablissements sont des ecoles a table- banc
Des diplomes a ne savoir rien faire.
Des cours magistraux sans materiel didactique, ni stges professionnels.
Marketing, hestion, hotelerie
Citoyen Z
il y a 5 heures (12:09 PM)La fate secondaire est imputee a BADARA GADIAGA, C’est lui le partial de tous les faussaires de diploma du Senegal.
Il est promu par le griot moderne YUXU NDUUR et lui et son cotillion de Frère BOuNS cOCU NDUUR nous tympanise tousles vendredi.
Il fait faire le ménage dansnlesmplateaux de TV. aux autorités qui Ont laisse ces establishment pignon sur rue prosperer. Alors les etudiants matures doivent porter plainte contre l’Etat du Senegal.
La faute secondaire est imputee a BADARA GADIAGA, C’est lui le parrain de tous les faussaires de diplome du Senegal.
Il est promu par le griot moderne YUXU NDUUR et lui et son couillon grande gueule de Frère Bouba COCU NDUUR nous tympanisent les orioles tous les vendredi.
Il faut faire le ménage dans les mplateaux de TV qui font la promotion des mediocres faussaires, donate plus celebre BADARA FAUSSAIRE GADIAGA!
Fakir
il y a 4 heures (13:14 PM)Z
il y a 1 heure (15:43 PM)ca fait penser à Arnaque Sup... prononcé par un Ivoirien ou Beninois
je m'excuse.
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