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Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, doit se sentir assez seul, actuellement. Tutelle des universités publiques, il est en rupture avec toutes les composantes. Ce lundi matin, l’Intersyndicale des Pats regroupant l’essentiel des travailleurs de toutes les universités publiques, centres universitaires et Isep a tenue, dans tous les campus, une assemblée générale à l’issue de laquelle 48 heures de grèves d’avertissement ont été décrétées.
À l’Ucad, les syndicalistes ont dénoncé une ‘’rupture de dialogue unilatérale’’ de la part d’Abdourahmane Diouf. Si l’on en croit François Babacar Touré et Cheikh Samb, le ministre est venu à l’Ucad au mois de mars 2024 pour dire que ses portes sont ouvertes. Une demande d’audience lui a été adressée en mai, puis en juillet sans réaction. Il a fallu introduire un préavis de grève en août pour que le ministre les reçoive en septembre. « Depuis septembre, nous n’avons pas rencontré le ministre », regrette-t-il. Depuis, les négociations sont au point mort.
Au même moment, le Collectif des étudiants de l’Ucad devait tenir une conférence de presse à 10 h. Dans un communiqué du samedi 15 février, les délégués des étudiants ont dénoncé un discours inapproprié du ministre qui, selon eux, parlant des années qui se chevauchent, a évoqué des ‘’suspensions d’inscription’’, lors d’une émission sur 7tv.
« Nous ne tolérerons pas les menaces ni l’intimidation. Toute mesure coercitive basée sur des menaces ou l’intimidation rencontrera une réponse à la hauteur, ferme et unie », prévient le collectif qui rappelle au ministre qu’ils ne sont ni des ‘’brigands’’ ni des ‘’timorés’’.
Pendant ce temps, Abdourahmane Diouf est en pleine polémique avec le Saes. Lors de cette émission susmentionnée sur 7tv, le ministre a évoqué le décret portant pension de retraite destinée aux familles des enseignants-chercheurs décédés. « Le décret a disparu et nous n’avons aucune responsabilité sur cette perte », a-t-il tranché d'emblée. Le ministre dit avoir écrit pendant trois mois au secrétaire général de la présidence, au secrétaire général du gouvernement, à toutes les instances censées avoir le décret, sans succès.
« Quand ce décret a été signé (en février 2023), nous étions dans la rue face aux grenades lacrymogènes. À la limite, le Saes qui n’accepte pas la possibilité qu’un décret soit perdu a plus de responsabilité que nous sur cette perte, parce que c’est le Saes qui a négocié le décret. En cas de perte de la part du gouvernement, le Saes devrait pouvoir sortir le décret. Mais ils ont sorti un décret sans signature », renchérit Abdourahmane.
Il finit par s’en laver les mains, affirmant sans ambigüité qu’il dégage toutes responsabilités par rapport à cette perte du décret.
Sur les négociations, Abdourahmane Diouf déclare avoir travaillé avec le Saes et le ministère des Finances pour la réintroduction du décret. En fait, explique-t-il, le décret a été introduit en 2023 non pas par le ministre de l’Enseignement supérieur, mais celui des Finances. C’est donc le MFB qui peut réintroduire le décret pour respecter le parallélisme des formes.
À ce moment-là, ce que Abdourahmane Diouf ne veut pas dire, c’est que le dossier n’avance pas auprès de Cheikh Diba, le ministre des Finances. Il a alors transmis le dossier à ses supérieurs, précisément le Premier ministre Ousmane Sonko. « J’entends dire que le ministre est inaccessible, qu’il y a rupture de dialogue. Mais moi j’ai des compétences limitées. Quand j’ai atteint mes limites, j'ai transmis le dossier à mes supérieurs. Le Saes négocie avec mes supérieurs. Pourquoi ne disent-ils pas aux Sénégalais que le Saes est en train de négocier avec mes supérieurs ?», apostrophe-t-il.
Voilà la sortie qui a mis le syndicat dans tous ses états. Dans un communiqué, le Saes dit s’inscrire en faux contre ce qu’il appelle des ‘’allégations fantaisistes et malveillantes’’ destinées à le discréditer. Le soutien affirme n’avoir rencontré le PM qu’une seule fois, le vendredi 13 décembre 2024 à 16 h, « sur la demande du MESRI qui venait de constater ‘’ses limites’’, selon ses propres termes, dans la prise en charge de la question du décret ‘’perdu’’ ».
Le Saes s’indigne, dès lors, d’un « discours inélégant et empreint de contre-vérités du Mesri qui, en fuyant ses responsabilités, s’est dessaisi de toutes les questions pour retourner à ses vieilles habitudes : privilégier depuis bientôt quatre mois les sorties médiatiques comme méthode de résolution des problèmes de l’enseignement supérieur à la place de négociations sérieuses avec les acteurs ».
Le syndicat considère cette méthode du ministre comme « une rupture unilatérale du dialogue avec le Saes». Dès lors, il lance un avertissement aux étudiants et à leurs parents sur une menace qui pèse sur la stabilité du sous-secteur.
Avec ces trois sorties des étudiants, des Pats et des enseignants, Abdourahmane Diouf se retrouve presque en rupture avec toutes les composantes de l’université publique. Il se retrouve ainsi seul contre tous.
38 Commentaires
Reply_author
il y a 1 semaine (15:51 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (15:51 PM)Areply_author
il y a 1 semaine (16:09 PM)Ils étaient Bien Silencieux !
il y a 1 semaine (16:52 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (18:17 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (18:21 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (18:27 PM)Et après vous voulez qu’il réussit
C’est un grand looser
Théorie et pratique, pomme de terre et Angleterre
Continuer rek avec les docteurs périmés sans expérience pratique…
Reply_author
il y a 1 semaine (18:27 PM)Et après vous voulez qu’il réussit
C’est un grand looser
Théorie et pratique, pomme de terre et Angleterre
Continuer rek avec les docteurs périmés sans expérience pratique…
Bail Baol
il y a 1 semaine (20:19 PM)Bail Baol
il y a 1 semaine (20:19 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (15:10 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (16:01 PM)Touki
il y a 1 semaine (15:26 PM)vous pensez que vous êtes au dessus de tous . un peu d’humilité way.
parce qu'il n 'est pas issue du milieu, vous le détester
Mor
il y a 1 semaine (17:37 PM)Ousreply_author
il y a 1 semaine (10:56 AM)Reply_author
il y a 1 semaine (16:11 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (15:52 PM)Anonyme
il y a 1 semaine (15:55 PM)Izo
il y a 1 semaine (15:57 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (17:21 PM)Tira
il y a 1 semaine (16:09 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (16:27 PM)Deug Nekhoul
il y a 1 semaine (16:15 PM)A Diouf aka nekh lamigne .
Reply_author
il y a 1 semaine (18:21 PM)NB : je ne suis pas du SAES, je ne suis pas enseignant non plus.
Chercheur Qui Cherche
il y a 1 semaine (16:22 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (18:07 PM)Dégage
il y a 1 semaine (16:24 PM)Rimka-jolof
il y a 1 semaine (16:37 PM)Les hippopotames sont dans le fleuve
Les herbivores ont soif
Le lion a faim
Les vautours planent au dessus de la canope
Et le perroquet, bavard donnera l alerte
Moha
il y a 1 semaine (17:31 PM)Dans ces conditions, il serait illusoire d’attendre d’eux une posture audacieuse ou des réformes courageuses. Ils se contenteront d’administrer sans prendre de risques, soucieux de ménager les forces en présence et de ne pas compromettre leur avenir politique. Une telle attitude, loin d’incarner le renouveau espéré, risque de trahir les idéaux de changement portés par ceux qui ont cru en eux.
PASTEF échouera!!!
En 2029, faisons le bon choix...
Met
il y a 1 semaine (17:35 PM)Met
il y a 1 semaine (17:41 PM)Sombel Sene
il y a 1 semaine (17:44 PM)Mais comme au Sénégal on aime pas la vérité cela vous pose problème.
Il est logique et cohérent dans son démarches svp aidez ce gouvernement au lieu de rester dans les détails.
Ce pays a besoin d'avancer, visé Abdourahmane Diouf ne vous mène nulle part
Vrem
il y a 1 semaine (18:02 PM)Doyatiina Waar
il y a 1 semaine (19:06 PM)Sathioum ndeundeu yombeuna, waaye' bo ko teugue' feigne. Waaye' nak etudiants yi lii baakh na thi gnom. Gno taalone universites yi pour debouter Macky installer Sonko
Senegal kaye foli lagne meune waaye' mounou gno fal
Baakh na daal,! pastef dakh empolye', yokeu ndieuk, waagni solde rek
Doyatiina Waar
il y a 1 semaine (19:09 PM)Ñij-ñij
il y a 1 semaine (19:28 PM)Mama
il y a 1 semaine (20:46 PM)baisse carburant/ factures Senelec/droits de douanes...le reste c'est pisser dans un tamas.
1 an du duo de pitres mythos.....rien, touss, nada
@kilifeu.pca.honnête
Masseuse wayayoye égale kinésithérapeute
vérité d'une merde
Sibirou Ndiaye
il y a 1 semaine (21:37 PM)Ngoor
il y a 1 semaine (21:40 PM)Reply_author
il y a 1 semaine (22:28 PM)Et dans les quelques UFRs avec peu d"infrastructures, le manque de courage des autorités est tel que l'anarchie y est définitivement installée.
Félicitation aux ministre, il faut oser y aller
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