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Le Sénégal a beau allouer plus de 25 % de son budget à l’éducation, il n’en demeure pas moins que les problèmes restent entiers. Le nombre d’enfants en âge de scolarisation hors école, le déficit d’enseignants et les abris provisoires sont entre autres problèmes cruciaux auxquels l’école sénégalaise fait face.
Afin de combler ce gap, la Cosydep propose quelques pistes de financement à travers une étude menée en 2021 et présentée ce jeudi 12 décembre 2024, lors de la 5e Assemblée générale ordinaire de l’organisation dirigée par Cheikh Mbow.
« L'étude a montré que pour atteindre les objectifs, il était nécessaire de repenser le financement de l'éducation à travers des partenaires intersectoriels et une réforme fiscale », souligne Mamadou Ndiaye, chargé de projets à la Cosydep. Parmi les résultats, il y a aussi la nécessité d’impulser la contribution de la société civile, des alliances transnationales comme TaxEd Alliance (taxe et éducation) et des acteurs internationaux pour encourager les politiques fiscales plus justes. L’étude recommande également de promouvoir un dialogue inclusif et stratégique sur la fiscalité et les budgets éducatifs afin de soutenir un financement prévisible, consistant et suffisant pour l'éducation.
En résumé, les auteurs de l’étude ont estimé que, face aux défis multiples, l'intégration de la fiscalité dans le financement de l'éducation apparaît comme une solution durable.
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C’est un cas emblématique de la pédocriminalité commise en milieu religieux au Sénégal. Awa, 9 ans, attend un enfant à la suite d’un viol commis par son maître coranique. L’histoire de la fillette, dévoilée lors d’une émission télévisée il y a un mois, a sidéré les habitants de sa ville, Joal-Fadiouth, à 100 km au sud de Dakar. Malgré sa gravité, cette affaire, comme les nombreuses autres rapportées régulièrement par la presse, révèle l’embarras politique face à une question sensible aux conséquences désastreuses pour les victimes.
Aînée d’une fratrie de trois enfants, Awa Barry (un pseudonyme) a dénoncé les agissements de son professeur, Aliou S., après quatre mois de calvaire. Inscrite en classe de CM2, elle suivait des cours coraniques particuliers auprès de cet enseignant, quadragénaire, veuf et père de « grands enfants ». Par ses connaissances religieuses, celui-ci s’était fait un nom dans le voisinage. « Tout le monde avait confiance en lui. Des adultes allaient apprendre la religion à son domicile, relate Souleymane Barry, le père d’Awa. Quand ma petite dernière est née, c’est lui qui l’a baptisée. Awa était déjà enceinte mais on ne le savait pas.
Début novembre, après un malaise, une échographie révèle que l’enfant est enceinte. Face à ses parents, elle s’effondre et révèle les sévices imposés par son maître depuis des mois. « A la fin des cours particuliers, il lui demandait de rester pour l’aider à faire certaines tâches ménagères, rapporte le commandant-major Diabang, de la gendarmerie de Joal-Fadiouth, où la famille a porté plainte. Puis il lui faisait boire une eau qu’il disait bénite pour améliorer la mémoire de l’enfant. Une fois droguée, il la violait. »
Md
En Décembre, 2024 (22:53 PM)Participer à la Discussion