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Il est 7h30. Nous sommes au lycée Blaise Diagne de Dakar. A trente minutes du déroulement de la première épreuve du baccalauréat (anticipée de philosophie), il n’y a presque pas de candidats. C’est seulement à 7h45mn qu’ils commencent à arriver par petits groupes. L’inquiétude et la peur s’affichent sur leur vissage. L’endroit est calme.
Trouvés à la porte principale du lycée Blaise Diagne, Alioune Badara Guèye, 20 ans (série S2) et Seynabou Diop, 19 ans (série L2), attendent patiemment le déroulement de cette épreuve «complexe et compliquée». C’est la première fois qu’ils font le bac. La pression monte. «J’ai bien révisé mes cours de philo. Mais présentement, c’est comme si je n’ai rien appris. Nous sommes à quelques minutes du Bac et la pression ne cesse de monter. Quand je suis sorti de chez moi, je n’avais rien ressenti. Mais j’avoue que mon cœur ne ce cesse de battre», reconnaît Alioune B. Guèye.
Tout comme Alioune, Seynabou ressent la même peur. Elle met du temps pour répondre à nos questions. Finalement, elle y arrive. Elle soutient qu’elle finira par vaincre cette peur avec l’aide de Dieu. «J’ai peur et pourtant je travaillais jusqu’à une heure tardive de la nuit pour bien préparer cette épreuve. Mais, j’espère m’en sortir « Inchallah » (si Dieu le veut) même si je ne sais pas sur quoi ils vont nous évaluer», déclare la jeune candidate. «J’ai plus de pression, car la philosophie est une matière dominante pour tout candidat qui fait la série L2», ajoute-elle avec un léger sourire.
L’épreuve de philosophie a débuté à 8h 55mn au lycée Blaise Diagne. A l’intérieur de chaque salle d’examen, on trouve trois surveillants. Ils ne cessent de faire des va-et-vient pour s’assurer que tout va bien. Chaque élève se concentre sur les sujets et sur sa copie. Certains d’entres eux lèvent les yeux au ciel. Les entrées et les sorties des candidats sont surveillées. Même pour aller aux toilettes, ces derniers se font accompagner par les surveillants. Ce qui montre la rigueur dans la surveillance.
Des sujets jugés abordables
Cette
année, les élèves de séries L et de séries S ont deux sujets de
dissertation et un commentaire au choix. «Doit-on toujours respecter les
lois ?» et «La science doit ses progrès à ses méthodes de vérification»
étaient les sujets de dissertation pour les candidats des séries L. Les
séries S ont eu pour sujets : «le rôle de la philosophie est de nous
apprendre que, contrairement à l’animal, l’homme choisit lui-même ce
qu’il doit être » et «Peut-on tout accepter au nom du respect de la
différence culturelle ».
Vers 11h 45mn, les candidats commencent à sortir. C’est presque la fin de l’épreuve. Les visages sont décontractés. A la sortie, ils se mettent en groupes, c’est le temps des commentaires. Le lycée Blaise Diagne commence à retrouver son ambiance habituelle. L’épreuve de philosophie est toujours perçue comme complexe.
Mais cette année, elle est jugée «très abordable» par les candidats. Assis sur les bancs du lycée Blaise Diagne, Paul Coly, Ndèye Fatou Dieng et Aissatou Léna Diop soutiennent que tous les sujets sont abordables. «Les sujets n’ont pas été difficiles. Ils ont été à notre portée. C’est plus facile que les sujets d’examens blancs», révèle Paul Coly.
«Nous
travaillions en groupe de 10h à 13h et le soir on se réunissait de 19h
jusqu’à 23h. Nous nous sommes bien préparées pour faire face à cette
épreuve», déclarent Fatou Dieng et une de ses amies. A coté d’elles, se
trouve Diana Berth Thiandoum. Agée de 18 ans, Berth fait la série S2.
Elle a choisi le sujet de commentaire. «Pour moi, c’est le sujet le plus
facile. Et je l’ai fait avec quiétude.
J’espère
que la synthèse que mes professeurs ont fait avant-hier va m’aider», se
réjouit Diana Thiandoum. Elle se lance d’ores et déjà dans les
perspectives. Elle compte poursuivre des études en médecine dans les
plus grandes universités.
Gaustin DIATTA (Stagiaire)
5 179 candidats ont composé dans la région de Fatick
Les
anticipées de philosophie du baccalauréat se sont déroulées dans de
bonnes conditions hier. Au total, 5179 candidats ont composé sur 5248
candidats inscrits dans les 22 centres de la région de Fatick. Soit un
taux de présence de 98,68%. Au total, il a été relevé 69 absents dont 37
filles. Les 5179 candidats ont composé dans 25 jurys. Selon Ibou Ngom,
le chargé des examens à l'inspection d'académie de Fatick, l'examen
s'est déroulé dans de bonnes conditions. Aussi a-t-il souligné qu'aucun
couac n'a été constaté dans les 22 centres.
Oumar Ngatty Bâ
Polémique autour du retard des candidats
Le
lycée Blaise Diagne regroupe trois jurys. Dans ce centre, 978 candidats
sont inscrits. Pour l’épreuve anticipée de philosophie, seuls 959 ont
composé. Les 19 étaient absents. Selon Fatou Diouf Mbaye, chargée des
examens et concours au lycée Blaise Diagne, «l’absence ou le retard est
du au fait que les candidats reviennent fraîchement de fêtes». Elle
invite l’Office du Bac à organiser les examens en milieu de semaine,
mais pas au retour de fête ou d’un long week-end. «Mais tout est mis en
ordre pour le bon déroulement de l’épreuve. Le matériel est venu à
l’heure. Donc aucun dysfonctionnement n’a été noté», reconnaît Mme
Mbaye. Le président du jury Amadou Diagne ne partage pas cet avis sur le
retard des candidats. Il précise tout de même que certaines écoles ne
doivent pas abriter des centres d’examens. «Les élèves sont venus en
retard. Dans les normes, ils ne devraient même pas composer. Mais ici,
tout le monde entre comme il veut, même en plein examen. L’absence,
c’est l’éternel problème des Sénégalais», regrette M. Diagne. Après
l’épreuve anticipée de philosophie, les candidats doivent désormais
attendre le 8 juillet prochain pour composer sur les matières restantes.
G. DIATTA
Les élèves du Cfp de Louga montrent leur savoir-faire
Le
Centre de formation professionnelle de Louga (Cfp) a organisé une
semaine de sensibilisation pour échanger sur ses filières de métiers
mais aussi et surtout pour permettre aux élèves de montrer leur
savoir-faire. Pari gagné. Ils ont démontré de la persévérance, de la
patience et de la créativité. Une irrésistible exposition a mis en
lumière la diversité de l’offre de formation. Les stands se sont tutoyés
et ont rivalisé d’ingéniosité. Au grand bonheur du public reparti avec
du pétillant dans les yeux. « Je me rends compte que je ne connaissais
pas le centre. Mon déplacement n’a pas été inutile », confie Pape Lo,
visiteur. Oumy a aussi été agréablement surprise. « Je ne savais pas
qu’on pouvait apprendre tous ces métiers ici », fait-elle remarquer.
Elle ajoute : Je vais inscrire ma sœur l’an prochain ». Les élèves qui
intègrent le Cfp de Louga ont le choix entre la couture, la teinture, la
restauration, l’horticulture, la coiffure et la sérigraphie. Et seront
« sûrs », garantit la directrice du centre, de repartir avec « des
compétences avérées » dans ces métiers. « Nous faisons tout pour que les
élèves qui terminent leur formation soient bien outillés pour réussir
leur insertion socioprofessionnelle », a soutenu Adji Ba Fall. Elle a
particulièrement été séduite par le talent des élèves.
Cette
semaine qui avait démarré le lundi 2 juin par une exposition a pris fin
samedi avec une prestation artistique, une remise de prix et
d’attestations et un défilé présentant les métiers formés au centre.
Abdoulaye DIALLO
3 Commentaires
Diop
En Juin, 2014 (18:25 PM)Non
En Juin, 2014 (08:36 AM)Elh. M. Diop
En Juin, 2014 (12:51 PM)Participer à la Discussion