La Commission électorale invoque des problèmes de logistique, d’organisation et d’ordre sécuritaire, pour expliquer ce report sans expliquer beaucoup plus. On sait que dans certaines régions, les opérations de dépouillement et de compilation des résultats ont été assez lentes.
Par ailleurs, la Ceni rencontre des difficultés pour acheminer dans
la capitale les procès-verbaux de ces démembrements et ce malgré
l’hélicoptère mis à disposition par l’armée. Le report intervient sur
fond de polémique entre la Ceni et 21 des 24 candidats à la
présidentielle qui l’accuse de fraudes et
d’irrégularités.
Le président de la Ceni Ben Sékou Sylla est aussi critiqué par le Mataf, le ministère de l’Administration du territoire et le CNC, le Conseil national de la communication qui, selon nos sources, lui reprochent une certaine opacité dans la gestion du processus électoral.
Face à la fronde contre sa gestion, Ben Sékou Sylla a tenté de calmer les esprits en rencontrant les états-majors des candidats. Mais la méfiance reste de mise dans la classe politique et certains candidats ont du lancer des mots d’ordre de calme à leurs militants passablement agités.
Preuve que l’ambiance est électrique. Mercredi, le centre ville de la capitale Conakry s’est brutalement vidé de sa population pensant que les résultats seraient annoncés dans la journée, les habitants redoutant les violences, ont préféré rentrer chez eux.
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