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Ce que tout le monde dit, n’est finalement pas vrai. Bouki, pour une fois, n’a pas raison à Mackyland sur la facilité à démasquer des mains indélicates et à les embastiller. Bonjour le tintamarre, tel l’effet désagréable d’un espiègle qui danse le mbalakh sur une ballade. La « traque des biens mal acquis »tourne au traquenard pour les grandes voix de la si hétéroclite Majorité. Comme des enfants n’ayant pas grandi sous l’ombrelle du même grand-père, père ou tuteur, les figures marquantes de « Yonou Yokkouté » usent leur prestige dans des chemins de traverse médiatiques.
Les éclats de voix ne sont pas portés par des accords harmonieux sur les questions nationales comme la gouvernance vertueuse et, surtout, le devoir de rendre compte. Comment comprendre qu’Abdou Latif Coulibaly, porte-parole du Gouvernement soit corrigé (dans tous les sens) par la ministre de la Justice, Aminata Mimi Touré ? Il est accusé de réfléchir à haute voix en marge de la République dont il est un des symboles consacrés par le décret signé de la main du Chef de l’Etat.« Wakh sa khalat » a sa nouvelle saison en taille patron.
« Disso » n’est plus cette entente cordiale lacérée par la verve du rebelle incorrigible, Me El Hadj Diouf. Place à « Reero », la discorde ! L’avocat lapide littéralement la ministre et le porte-parole du président de la République, Abou Abel Thiam. Passez à nouveau pour les égards dus au boss de l’amplificateur de messages. Décidément, c’est du plomb pour quelques ténors, le cadeau de fiançailles entre sa formation politique, le Parti des Travailleurs et du Peuple et l’Alliance pour la République ! Et à bout portant… Il n’y a point de secret dans l’offre de compromis financier entre les « voleurs » et les « justiciers ».
C’est Macky Sall qui a dit ce qui est dit par Me Diouf et le ministre Coulibaly. Point ? Non, un point noir dans la solennité de l’institution ! La culture de grand-place gagne dangereusement la République. Ça devise haut sur des sujets essentiels. Ça se castagne même dans les colonnes de journaux, à la radio et à la télé.Cela ne doit pas être le Grand Bégué en réunion du Conseil des ministres. Le Grand Bal dé-chante aussi. L’effet déclencheur est la sensation de surplace et le gros vacarme sur les positions de prestige. Le pouvoir est un corps trop gras à la table de partenaires pressés d’en tirer les meilleurs morceaux.
Gare au cholestérol éthique ! A Benno Bokk Yakaar, chaque leader gouverne son « Yakaar » sans trop se faire de souci pour les espoirs légitimes du peuple. L’APR a fini son apéro de ferveur républicaine et peine à s’attaquer au plat de résistance. Le cœur de l’Etat est encombré par les querelles de quotas au détriment d’un compagnonnage résolu, avec le Président élu, pour donner corps à ses ambitions pour le Sénégal. Si Macky Sall (le Chef de l’Etat) n’y arrive pas, faudra-t-il unKhalifa Sall (le Maire) pour débarrasser l’espace public des « serviteurs du peuple » qui font le siège du pacte social entre le Chef de l’Etat et ses concitoyens ?
Des rafles ont été organisées, mercredi, sur certaines artères du centre-ville. Les forces de l’ordre ont mis la main sur des mendiants, des grandes dames comme des adolescents. Il y a autant d’émoi à exprimer sur ce sinistre anti-républicain que sur la mort de neuf talibés dans des baraquements en flammes.
En vérité, mendiants, talibés, agresseurs, rentiers de contributions politiques douteuses et pollueurs incorrigibles du débat public, c’est pas kif-kif ? La vertu est une femme. Il faut l’honorer. Le 8 mars comme tous les autres jours de l’année…Lesenegalais.net
3 Commentaires
Ngari
En Mars, 2013 (12:54 PM)J. B. Coly
En Mars, 2013 (17:34 PM)Kala
En Mars, 2013 (12:52 PM)Participer à la Discussion