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Ce qui passe actuellement sous les yeux des Sénégalais n’est point une surprise ou un quelconque crime de lèse –Majesté. C’est plutôt le révélateur d’une reconfiguration politique qui place actuellement le candidat Macky Sall au cœur du processus. Peut-être même malgré lui, car le scrutin du 26 février 2012 a constitué à n’en point douter des primaires qui ont ainsi réussi à départager les candidats de l’opposition.Macky Sall incarne aujourd’hui le fort désir de changement des Sénégalais.
En fait, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un renouvellement du personnel politique qui risque de laisser au carreau des figures politiques de premier plan de la dimension de Me Abdoulaye Wade, Moustapha Niasse ou encore Ousmane Tanor Dieng.Alors ,à l’analyse, il semble que le second tour a tout l’air d’un référendum dont le questionnaire est le suivant :Pour ou contre les politiques menées depuis 12 ans par Me Abdoulaye Wade ?A l’évidence le candidat Macky Sall l’a très tôt compris en prenant les devants pour rallier à sa cause tous les 12 autres candidats malheureux de l’opposition. Ce qui représente pour l’heure une première victoire car « le syndrome Djibo Kâ » est évité de justesse par Idrissa Seck et compagnie. Ils sont finalement restés fidèles à la logique du tout sauf Wade.
« L’ambition d’un homme, même d’Etat, est insignifiante au regard du destin d’une nation. »En convoquant cette célèbre maxime du Général Charles De Gaulle, le maire de Thiès qui a finalement rejoint le camp du véritable changement incarné par Macky Sall, contribue à serrer davantage l’étau autour du candidat-Président.Aujourd’hui, l’opération de sécurisation du vote sied le mieux au camp de Macky qu’à celui du Sopi qui l’a, ironie du sort, longuement théorisé lors du premier tour de ce scrutin présidentiel historique. En cas de victoire finale de Macky Sall, l’ex Premier ministre sera attendu sur des chantiers chauds et d’une brûlante actualité. Il s’agira notamment d’opérer des ruptures en matière de gouvernance économique, sociale et surtout financière.
Car le pouvoir « wadien » a finalement atteint l’Himalaya en matière de mauvaise gestion économique et financière, au mépris de toutes les règles en vigueur dans les démocraties achevées. Le Sénégal est donc à la croisée des chemins pour le lancement d’un front populaire, à savoir une vaste coalition du peuple pour la reconstruction d’une République forte et unie autour des valeurs cardinales de l’humilité, du travail, de l’honnêteté, de la transparence et de l’équité. Assurément, il n’est pas exagéré de dire avec force que l’Heure a sonné pour que Macky Sall et la vaste coalition qui l’entoure, fassent renaître l’Espoir.