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Pour mentir à son peuple et l’amener à accepter les bombardements massifs de l’Irak de Saddam Hussein, l’Amérique de Georges W. Bush a eu besoin des services rémunérés de Paul Wolfovich, Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Condoleeza Rice et du général Collin Powell. Pour éliminer un témoin et soutien encombrant de sa fulgurante montée en politique, le président français, Nicolas Sarkozy, eut son philosophe, de service, Bernard-Henri Lévy.
Les uns comme l’autre ont permis l’acceptation de cette tragique décision par leur peuple. L’Amérique a bombardé l’Irak et Sadam Hussein, la France a détruit l’Etat libyen et tué Mouammar Kadhafi. Mais, jamais ils n’ont pu contrôler ces pays et l’instabilité et le chaos se sont installés dans ces régions menaçants tous les Etats aux alentours. La paix mondiale qu’ils y étaient allés y chercher n’a jamais autant manqué à l’humanité.
A tous points de vue, les écrits sataniques de Madiambal Diagne appelant à une troisième opération Fodé Kaba, comme l’appel de Babacar Justin Ndiaye à trouver d’autres moyens plus radicaux pour parvenir à plier Yaya Jammeh, me rappelle cette campagne médiatique que ces éminences grises occidentales en service commandé ont réalisé pour parvenir à leurs fins. S’il est vrai qu’il faut trouver une solution à la crise gambienne, le bon sens voudrait que des journalistes se réservent le droit d’appeler à l’enveniment d’une situation sociopolitique déjà très compliquée. Qui sommes nous, Sénégalais, pour appeler au changement de régime dans un pays souverain?
Appel au meurtre
Appeler à une intervention militaire du Sénégal en territoire gambien, c’est appeler les Sénégalais à faire la guerre à leurs frères gambiens. C’est demander à un même peuple -de deux Etats souverains- à s’entretuer. C’est appeler à une guerre civile. Et vu sous ce rapport, si l’appel à la guerre, venant de Madiambal Diagne ne me surprend pas trop, celui émanant du doyen Babacar Justin Ndiaye me déçoit énormément. Autant l’ancien greffier -Madiambal- ne connait de la guerre que ce qu’il voit dans les films d’Hollywood, autant le vieux journaliste lui, au moins, même s’il n’a jamais été sur un théâtre d’opération militaire, doit avoir des notions de ce qu’est la guerre.
La guerre, chers « plumes éclairées », ce sont des assassinats planifiés, ordonnés et bénis. Des meurtres légalisés. C’est l’échec de l’humanité. C’est sale. C’est la désolation. C’est la tristesse à tous les coins de rue, ce sont des corps déchiquetés qui sont projetés partout, abandonnés dans des mares de sang. Ce sont des tirs assourdissants que l’on entend partout si l’on ne voit pas des hommes en armes s’entretuer. C’est la nuit en pleine journée et des colonnes de fumées noires s’élavant dans un ciel assombri dans lequel tournent des charognards qui se préparent à un festin.
Ce sont des chiens errant qui, pour se nourrir, finissent par dévorer le cadavre de leurs anciens maitres. Il n’y a plus de domiciles privés, plus de droits constitutionnels à respecter. Les femmes sont violées à tous les coins de rue, les enfants, leurs jouets à la main, sont abandonnés à eux mêmes. Les familles sont disloquées, dispersées chacun cherchant, par tous les moyens, à sauver sa peau. Voilà, chers confrères, ce qu’est la guerre !
Ballon de sonde
Si l’objectif du Sénégal, en faisant la commande de la plume de Madiambal Diagne -puisqu’il n’écrit que sur commande- est de prendre le pouls de l’opinion avant d’envahir la Gambie, le résultat du sondage est faussé d’avance. Pour avoir un bon résultat, il faut d’abord donner à l’opinion le «pour» et le «contre» du projet. Si le «pour» est motivé par tous les crimes imputés à Yahya Jammeh, le «contre» serait la conséquence qu’une intervention militaire, même brève, pourrait causer.
La Gambie de 2016 est très loin de celle de 1980 et les enfants traumatisés par les bruits des fusils, il y a 30 ans, sont en âge d’en porter aujourd’hui et la plupart d’entre eux savent s’en servir. Malgré tout cela, force est de constater que les théoriciens d’un Sénégal civilisateur, gardien des valeurs morales et gendarme de l’ordre -même si nous ne parvenons pas à mettre l’ordre chez nous-, depuis Valdiodio Ndiaye n’ont pas changé de paradigmes des relations avec les peuples du sud.
Des limites du Saloum à la frontière de la Guinée Conakry, ce sont les enfants du Gabou qui y sont établis. C’est le royaume des Niancho, le pays des femmes et des hommes du refus. Et ce qui les différencie est minime par rapport à ce qui les lie. Et lorsque leur existence est en jeu, leur identité menacée, leur histoire jetée aux oubliettes et leur particularité niée, leur instinct de survit pourrait les amener à s’unir, comme on l’a vu en Irak et en Syrie face à la domination chiite.
Remake Gabou 2
Attaquer la Gambie aujourd’hui, ce serait poursuivre le conflit casamançais à moins de 300 kilomètres de Dakar, c’est permettre le facile accès aux dépôts d’armes de Yahya Jammeh. S’attaquer à la Gambie, pour le débarrasser de Yahya Jammeh, c’est obliger tous les enfants, nostalgiques de l’unité du Gabou, à venir se battre contre le Sénégal. Ressusciter Fodé Kaba Doumbia, c’est faire le remake de l’opération Gabou 2 en Guinée Bissau où on a vu toutes les factions rebelles venir prêter main forte à leur frère Ansoumana Mané, qui, faut-il le rappeler, est Gambien.
Mêmes devenus de paisible et oisifs civils et dispersés sur des Etats souverains, les enfants du Gabou ont tous en mémoire les frontières de Kansala rêvent de le reconstruire.
Si l’opération Fodé Kaba 1 de 1980 s’est déroulée comme une simple opération de police face à des soudars mal entrainés des Fields Forces, Fodé Kaba 2 de 1981 n’a jamais été un long fleuve tranquille pour les militaires sénégalais envoyés sur Banjul. Des dizaines d’entre eux ne sont jamais revenus du bourbier gambien, de nombreuses épouses sont devenues veuves et le nombre d’orphelins a augmenté. Et le héros de cette bataille épique, le colonel Badara Konté, n’a jamais eu le temps de vivre assez longtemps pour venir nous raconter combien ses nuits ont été hantées par la mort de ses nombreux camarades tombés sur le champ de…l’horreur comme de celle de ses ennemis.
Dire à ces familles-là qu’on doive, encore, envoyer d’autres militaires sauter sur Banjul pour «chasser son dictateur», c’est leur dire que la mort des leurs que Abdou Diouf avait dit qu’il permettrait «l’instauration de la démocratie en Gambie et la sécurisation de la Casamance» n’aura servi à rien.
Les errements d’un politologue
C’est d’autant plus vrai que, à peine était terminée l’opération Kaba 2 et la déroute des hommes de Kukoï Samba Sagna, naissait, le 26 décembre 1982, la guerre en Casamance. Et depuis lors, combien de soldats sont tombés sur l’herbe sans que le Sénégal ne parvienne à exercer l’entièreté de son autorité sur l’ensemble du territoire national?
Contrairement à ce qu’a écrit mon frère Yoro Dia (les derniers jours du Néron de Banjul), la paix n’a jamais été au bout du fusil. Cela ne l’a jamais été ni au Libéria, ni en Gambie ni en Guinée Bissau encore moins en Casamance! J’ai vécu la guerre en Casamance pendant toute mon enfance, je l’ai vécu en Côte d’Ivoire. Crois-moi Yoro, le fusil n’a jamais rien réglé. L’existence de Salif Sadio et sa force de nuisance en sont les preuves les plus concrètes. C’est sous l’arbre à palabre qu’on aplanit les divergences les plus âpres.
Le fusil en Casamance, pour ce que j’ai vécu, a été destructeur. Il m’a traumatisé toute mon enfance et j’en ai gardé des séquelles. Et cette attitude –sauvage- d’être toujours sur la défensive, de peur d’être attaqué. Le fusil, Yoro, contrairement aux jeunes de mon âge qui dans le reste du Sénégal rêvaient à ce moment d’aventure, de rap, a fait naitre des vocations de métiers d’arme chez certains de mes nombreux camarades avec lesquels je jouais au foot ce fameux jour de décembre 1982 à Lyndiane. Ils sont, presque, tous devenus des militaires ou des combattants du MFDC; certains sont aujourd’hui dans la Légion Etrangère française.
Nous n’avions pas encore 10 ans et avions assistés, en direct, au retour des rescapés des tueries de la gouvernance de Ziguinchor. Pour la première fois de nos vies, nous avions vu un homme courant les boyaux dehors. Le fusil Yoro, il nous a volé notre enfance, pourri notre jeunesse détruit notre vie. Nous n’accepterons plus qu’il nous terrorise!
45 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (06:55 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (07:09 AM)Articleinteressant
En Avril, 2016 (07:39 AM)Kilop
En Avril, 2016 (07:41 AM)tout le monde sait que le senegal n'attaquera jamais (moyens ou pas) un autre pays.
on a dépassé ce stade. reveillez vous. on est en 2016
travaillons c'est mieux,
Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Moussa Ngom
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyma
En Avril, 2016 (08:04 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (08:13 AM)Monsieur Touré, la sagesse et le vécu émaillent votre intervention, j'ose espérer que votre point de vu sera largement partagé.
Gaelle Gaye
En Avril, 2016 (08:36 AM)Mouhamed
En Avril, 2016 (08:36 AM)Nous vous remercions Mr TOURE et vous encourageons,en souhaitant qu' ALLAH vous fasse grâce et que vos écrits soient relayés à travers le peuple ignorant les réalités de ce monde dirigé par le mensonge.
Mbaaading Lyndiane
En Avril, 2016 (08:40 AM)Gaelle Gaye
En Avril, 2016 (09:00 AM)Fall Cheikh
En Avril, 2016 (09:00 AM)Serigne BAMBA avait dit; tant qu il y aura un seul mouride qui recitera le khassaide WA KANA AKHANE ALAYNA NASROUL MOUMININA au moins une fois par jour; le Senegal ne connaitra jamais la guerre.
Seydi EL HADJI MALICK SY avait lui aussi dit: tant que l on continuera de dire NASSIRIL AKHI BIL AKHI ; jamais y aura de guerre dans notre chere SENEGAL
Donc chers citoyens, appelons le peuple au dialogue, au raisonnement et surtout a la pacification des coeurs et des esprits. C est comme si bon nombre de Senegalais veulent voir notre pays ou notre se mesurer face a un ennemi et je ne sais pour quelle raison.
Le Senegal n a pas de probleme avec la Gambie, mais c est la Gambie qui a son probleme avec un dictateur qui s appelle YAYA DJAMMEH mais qui est le president de la republique ( etat independant comme le notre.) Donc ce qu il faut pour le president MACKY SALL tre mal positionne en tant que president de CEDEAO et du SENEGAL , en tant qu adversaire du president DJAMMEH, c est d ammener tout le dossier a la commission et convoquer au plus vite une reunion et attendre la decision de celle ci
Le SENEGAL et la GAMBIE ont le meme peuple, les memes langues, les memes cultures et les memes terres, donc de mon point de vue personnel, je pense qu on peut faire partir ce dictateur qui affaibli son peuple, baffou les regles internationales et tue sans discrimination, bien sur sans que nos deux pays soient en guerre
Wagane
En Avril, 2016 (09:17 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (10:12 AM)Osons imaginer que le palais ne veut pas sa guerre pour une prochaine réélection à défaut d'avoir eu sa guerre contre le terrorisme qui n'est heureusement pas arrivée.
HALTE AUX CHIENS DE LA GUERRE ET POLITICIENS.
mettre la presse sous commande ne rend pas service à la pluralité d'expressions.
Technicien De Surface
En Avril, 2016 (10:30 AM)Attention à la haine que le peuple Gabou garde contre le nord! Attention il ne faut pas détruire une stabilité avérée croyant vous pouvez instaurée une démocratie ou démagogie car ça risque de terminer en cacaphonie. Attention ne croyait que vous serez en sécurité une fois la Gambie de JAMMEH destituée attentez-vous à l'instabilité de Dakar qui sera semé de Terreur par ces mercenaires échappés de la guerre.
ATTENTION Sénégal
Anonyme
En Avril, 2016 (10:34 AM)je partage infiniment l'idée que le Sénégal et la Gambie sont des pays frères (je devrais dire même amis) et ont une histoire commune. Et par conséquent, se faire la guerre, c'est saper les fondements de ce que j'appellerai pudiquement "l'unité sénégambienne".
Non MADIAMBAL, non Babacar J. NDIAYE, vous n'avez pas le droit d'appeler nos fils soldats à la guerre, en restant vautrés dans vos fauteuils dorés. La République vous a tout donné....Le plus bel hommage que vous pourriez lui rendre c'est d'appeler au dialogue et à la réconciliation avec ses voisins.
Le Sénégal -ne vous en déplaise- n'a pas les moyens de guerroyer avec la Gambie, compte tenu de la dispersion de nos forces armées dans le monde entier, comme soldats de la paix. Qui plus est, vous ne mesurez pas assez l'impact économique et social que cela pourrait avoir pour la sous-région.
D'accord, Yaya JAMMEY est un dictateur, paranoiaque, sanguinaire, etc....Il ya d'autres moyens de le faire partir que de faire la guerre à son pays, en assassinant des hommes et des femmes qui ne demandent qu'à vivre en paix avec le Sénégal. On pourrait commencer par exemple, par aider l'opposition démocratique gambienne en lui donnant les moyens de faire sa propagande anti-Jammey dans le monde entier; mettre en place des mesures de rétorsion économique (en complicité avec d'autres pays voisins); boycotter le transit maritime par la Gambie; pousser le peuple gambien à se rebeller et à chasser lui-même ce dictateur infâme....Tôt ou tard, l'Histoire aura raison de Yaya JAMMEY.
Mais non, mais non....Messieurs MADIAMBAL et Justin NDIAYE! " vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires" disait quelqu'un de plus sage que vous.
Vive le peuple Gambien, vive la Sénégambie!
Deg
En Avril, 2016 (11:33 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (11:34 AM)Anonyme
En Avril, 2016 (13:06 PM)Globalradicalisé
En Avril, 2016 (13:31 PM)Les sénégalais ne feront jamais la guerre aux gambiens, jamais au plus grand jamais.
Plutôt, ils combattront ensemble ceux, qui de Dakar à Banjul empêchent la réunification de ces deux pays; Ceux qui comme vous se battent bec et ongles pour le maintient du statu quo qui leur procure confort et privilèges indus sous le dos de la Sénégambie.
Nous nous battront contre les personnes comme vous qui se tuent pour pérenniser le Traité de Berlin de 1885 contre les désirs longtemps exprimés des populations d’Afrique de cheminer ensemble au-delà des frontières fictives et coloniales ; Contre ceux comme vous qui existent non pas par l'originalité de leur pensée et le courage de leur plume mais plutôt par le chantage, le trafique d'influence, le conflit d’intérêts et le mensonge sous le saut d'un prétendu journalisme d"investigation qui en réalité n'est qu'une instrumentalisation de concepts et d'expressions vagues, opportunément utilisées comme des laissez-passés en vue de se tailler frauduleusement une place dans l'opinion publique.
En vérité des plumes comme la tienne ont intérêt à ce que les structures politiques coloniales de division des peuples d'Afrique se maintiennent. Ces personnes comme vous qui ont bâtis leur fortune grâce au chantage, l'opportunisme, la flatterie, la fourberie et la flagornerie JOUENT SUR LES PEURS ET L’ÉMOTION afin d'hypnotiser la population pour tuer en celle-ci toute velléité de liquidation du système actuel hérité de la colonisation.
En définitive, Babacar, en tentant de nous faire peur à propos des conséquences qu'aura une éventuelle intervention de nos forces à Banjul pour mettre fin à la tyrannie de Yaya Jammeh , vous avez révélé au peuple sénégalais que vous vous sentez d'abord citoyen du Gabou avant d’être sénégalais et par la même occasion vous avez mis à nu votre fascisme qui est une des caractéristiques de ceux qui en politique continuent de faire du conflit en région naturelle de Casamance un fond politique pour marchander des places dans l'Etat.
Anonyme
En Avril, 2016 (14:15 PM)des gens comme vous traitent toujours et continuerons à traiter les casamançais ou originaire
du Gabou de séparatistes ou de rebelles dés qu'ils aurons une position ou un point de vu
différent de la votre sur la Gambie ou sur la Casamance
Anonyme
En Avril, 2016 (14:29 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (15:08 PM)Fode Kaba Iii
En Avril, 2016 (15:33 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Deug Deug
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Moise
En Avril, 2016 (20:04 PM)Experts En Tout.
En Avril, 2016 (22:22 PM)LI REK MO NIOU YAKH EPEUL et EXPERTS EN TOUT.
Beugueu sa reww
Femto
En Avril, 2016 (01:22 AM)Jadis considere comme terre d accueil des combattants de la liberte et de la democratie le Senegal est vite devenu, a cause de la faiblesse de Macky Sall, une terre hostile aux opposants de Jammeh qui osent ouvrir leur bouche. Faire croire a ce clown de president qu il detenait la cle de la pacification de la Casamance a ete une grosse erreur qu ont commise les presidents Wade et Sall. Comme disent les wolofs “dof kenn du ko wax yaa moom deuk bi” (on ne doit jamais dire a un fou qu il est le maitre des lieux . Il peut, dans ses delires, croire qui l peut tout bruler des l instant ou tout lui appartient.).
On n a pas besoin d etre expert en quoi que ca soit pour savoir que le chantage du fou de Kanilai et son manque de respect a l egard de notre pays ne pouvaient que croitre vu que nos dirigeants continuaient a le caresser dans le sens du poil.
Maintenant, ecouter les conseils de cet indigne mercenaire (Madiambal Diagne) qui se fait passer pour un journaliste et qui ne mouille sa plume que pour le plus offrant serait une erreur encore plus grosse que l attitude de faiblesse affichee jusqu ici par Macky Sall. Sur ce point je rejoins Babacar Toure. Envahir la gambie pour deposer ce dictateur n est pas la solution. Ce genre d operation on le commence mais on ne sait jamais comment cela finit a cause des dommages collateraux. Y a rien de pire que de tuer des personnes innocentes meme si au depart l objectif etait noble.
Par contre je diverge avec M.Toure quand je lis ses elucubrations sentimentalo-nationalistes sur le Gabou.
“Mêmes devenus de paisible et oisifs civils et dispersés sur des Etats souverains, les enfants du Gabou ont tous en mémoire les frontières de Kansala rêvent de le reconstruire.”
Heureusement que vous realisez qu on est encore dans le royaume du reve. L unite d un Gabou qui s opposerait a un Nord arrogant ne sont que des constructions abstraites d oisifs intellectuels que des politiciens vereux peuvent exploiter a des fins non avouables. Derriere toutes les dictatures et les guerres qui ont ravage l Afrique depuis les Independances on a des questions identitaires artificiellement mises en surface par des politiques avec la complicite de certains intellectuels.
Yaya Jammeh lui meme n essaie t il pas de dresser toutes les autres ehnies contre les Soce en leur faisant croire que ces derniers considerent la Gambie comme leur propriete? Et ses adversaires ne comettent ils pas l erreur de s en prendre souvent aux Diolas sous pretexte que jammeh a livre la Gambie a ces derniers et aux rebelles du MFDC?
Nous savons tous que si les questions identitaires sont remises en scelle, la cohabitation entre Diolas, Soce et Peuls en Basse, Moyenne e et Haute Casamance peut etre delicate.Je suis desole M.Toure mais ces histoires d unite du Gabou ne sont que fiction. Faisons donc attention avec l histoire de nos peuples.
Ce qui les unit le plus dans le context actuel, et qui les rapproche du “Nord”, c est la pauvrete, des structures de sante deficientes, le chomage, l insecurite et l incapacite de faire face a la corruption et au pillage de nos ressources par une mafia politique. Et dans le cas gambien le manque de libertes.
Si les militaires senegalais tuent ne serait ce qu une “chevre gambienne” a cause de ce tyran de Yaya Jammeh cela veut dire que nous aurons echoue.
On peut se debarasser de ce sangsue si le Senegal use de tout son poids pour contribuer a l isoler diplomatiquement, l etouffer economiquement pour que le peuple gambien excede ose sortir dans la rue et defier le dictateur, soutenir tous ceux qui s opposent a jammeh, preparer les militaires senegalais, grace a un serieux travail de renseignement, a toute connexion armee a grande echelle entre Kanilai et la rebellion casamancaise. Le reste du boulot ce sont les gambiens qui le feront. Ils ne sont pas moins courageux que les Burkinabe, senegalais, maliens qui n ont pas hesite a payer un prix pour leur liberte.
Si la greve d un syndicat de transporteurs senegalais ayant juste decide de contourner la gambie destabilize a ce point le regime de jammeh cela veut dire que ce gars pete plus haut que son c….
Le compte a rebours a commence…
Anonyme Babakar Tourré
En Avril, 2016 (16:16 PM)Participer à la Discussion